On dit que sexe et politique font rarement bon ménage. Yves Plouffe tente d’illustrer cet adage dans son tout récent roman intitulé Les dessous prennent le dessus. Dès les premières lignes, l’épouse du ministre des Affaires étrangères du Canada est trouvée sans vie dans et l’enquête prend rapidement une envergure internationale.
Certains personnages portent des noms qui font sourire. Ainsi, on fait la connaissance du lieutenant Hercule Homes, du sergent-détective James Bondel, du shérif Burt Eastwood et des docteurs Pasteur et Watson. L’enquête de la Gendarmerie royale du Canada est confiée Georges Larrivée, un homosexuel qui s’affiche ouvertement.
Plusieurs interrogatoires sont menés par Agatha Pion qui a fait son nom «grâce à sa perspicacité et à son intuition» (Agatha Christie), tandis qu’Hercule Holmes «tire sa force de ses déductions rationnelles» (comme Poirot).
Ce qui aurait pu se passer
Avec un titre comme Les dessous prennent le dessus, il ne faut pas se surprendre de trouver un personnage à l’allure d’une sorte de poupée brésilienne qui ne manque pas de culot, de franchise, d’arrogance et d’ambition. Cela permet à Plouffe d’inclure des scènes d’érotisme et d’exotisme.
Comme c’est souvent la coutume, Yves Plouffe souligne que les événements et les lieux relatés dans son roman relèvent de la pure fiction et ne sauraient avoir un quelconque lien avec des êtres vivants ou ayant existé. Il ajoute que «ce livre contient des glissements entre ce qui aurait pu se passer, mais qui ne s’est pas passé».