Un polar qui manque de punch

Nouvelle enquête à Venise du commissaire Guido Brunetti

Donna Leon, La Tentation du pardon, roman traduit de l’anglais par Gabriella Zimmermann, Paris, Éditions Calmann-Lévy, 2019, 324 pages, 32,95 $.
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Dans les polars, l’enquêteur devient souvent un personnage culte qui revient d’un épisode à l’autre. Agatha Christie a créé Hercule Poirot, Louise Penny a mis en scène Armand Gamache, Claude Forand a campé Roméo Dubuc et Donna Leon a imaginé Guido Brunetti qui a plus de vingt-cinq enquêtes à son actif. La plus récente s’intitule La Tentation du pardon.

Nous sommes toujours à Venise, avec ses canaux et vaporettos. L’astucieuse signorina Elettra fait toujours de la recherche pour le commissaire Brunetti, cette fois-ci dans le monde souterrain des ordonnances émises et remplies par de scandaleux professionnels de la santé.

À Venise, il y a encore des gens qui croient qu’un petit crime peut être emporté par l’inexorable marée…

Antigone

Donna Leon aime «percer les secrets du cœur humain», surtout lorsqu’il s’agit d’une personne si ordinaire à qui personne ne pourrait vouloir du mal. Elle aime aussi décrire les agents de la police comme «une espèce particulière de pestiférés qu’on évite pour éviter des problèmes».

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Guido Brunetti est un homme cultivé. Avant de s’endormir, il relit Antigone, de Sophocle, où le débat porte sur la nécessité, ou non, de suivre les ordres de ceux qui détiennent l’autorité. Brunetti se demande ce qu’il avait bien pu comprendre, à 18 ans, du pouvoir et de ses usages.

Fausses pistes

Dans cette énième enquête, le commissaire confronte des suspects ayant un passé qui explique leur présent. Je dois avouer que le tempo a souvent semblé trop lent à mon goût, voire parfois embrouillé par de longues digressions sur des fausses pistes, comme le soi-disant attrait de la drogue chez un garçon de 15 ans. Cinquante pages de remplissage!

J’ai lu cinq ou six polars de Donna Leon et celui-ci figure au bas de ma liste. Les références à Antigone demeurent astucieuses, certes, mais le manque de punch et les longueurs rendent trop souvent la lecture fastidieuse.

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