Voyager est lourd de conséquences

Marie-Julie Gagnon, Voyager mieux
Marie-Julie Gagnon, Voyager mieux. Est-ce vraiment possible? essai, Montréal, Éditions Québec Amérique, 2023, 162 pages, 22,95 $.
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Publié 27/05/2023 par Paul-François Sylvestre

En solo, en duo, en trio ou en groupe, Marie-Julie Gagnon a beaucoup publié sur les voyages. Partagée entre son désir d’explorer le monde et sa peur de l’abîmer davantage, elle nous offre un essai-guide intitulé Voyageur mieux. Est-ce vraiment possible?

Des meilleurs choix pour l’environnement et des manières plus éthique de voir du pays ont poussé l’autrice à soulever une dizaine de questions qui coiffent autant de chapitres. «Les réponses ne se trouvent pas forcément dans ce que la société dans laquelle on est né nous a enseigné.»

Quel moyen de transport?

Les touristes se transportent d’un lieu vers un autre. Or, quel moyen de transport devraient-ils privilégier? Un vol direct est moins dommageable qu’un trajet avec des arrêts ou correspondances en route, car c’est au décollage que les avions brûlent le plus de carburant. Les appareils récents sont aussi moins carburivores.

L’ouvrage regorge de recommandations au sujet d’une brochette de préoccupations touristiques. En voici quelques exemples.. Regarder les menus des restaurants: est-ce qu’on mise sur les produits locaux? Couvrir moins de territoire et rester plus longtemps dans les destinations visitées.

Ou encore: Voyager plus lentement, non seulement pour éviter constamment des moyens de transport, mais aussi pour dépenser votre argent dans les communautés visitées.

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Voyager hors saison

Pour ne pas contribuer au surtourisme, Marie-Julie Gagnon nous invite à voyager hors des périodes de pointe. En haute saison, elle suggère aux touristes de privilégier les villes dites secondaires et les régions moins courues.

Devrions-nous cesser d’aller dans les tout-inclus? La réponse est nuancée. Il importe de s’intéresser un peu à la culture d’accueil, même si l’objectif premier est le repos. Soutenir des entreprises locales est fortement recommandé, ne serait-ce que le temps d’une excursion ou d’un repas hors de l’hôtel.

Les croisières sont-elles à proscrire? Non, mais si vous trouvez que le prix est alléchant, dites-vous qu’il y a quelque part des gens qui ne sont pas bien payés. «Si le prix est bas, c’est que les salaires le sont aussi.» Et plus le navire est gros, «plus il pollue et risque de causer des problèmes de surtourisme dans les destinations visitées».

Bonjour la colonisation!

Est-il recommandé d’apporter des cadeaux dans les pays du Sud? La question est délicate. C’est sans doute permis… si cela n’aggrave pas le sentiment de colonisation. Si vous souhaitez à tout prix offrir un cadeau, «mieux vaut l’acheter sur place quand c’est possible».

Certains touristes tiennent à voyager avec leur animal de compagnie. C’est un pensez-y bien. Chaque pays et chaque compagnie aérienne a ses propres règles. «Prendre l’avion avec un animal de compagnie demande une bonne préparation. Demander conseil à votre vétérinaire.»

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Après avoir abordé une panoplie de sujets par le biais de questions, l’autrice conclut: «il n’y pas de ‘meilleures’ réponses, seulement d’autres manières de voir le monde».

Comme dans bien d’autres activités sociales, pour mieux voyager, il faut lire, écouter, observer, réfléchir et se questionner.

Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

  • l-express.ca

    l-express.ca est votre destination francophone pour profiter au maximum de Toronto.

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