Les élèves de Viamonde suivent un parcours en apprentissage socio-émotionnel

Viamonde lance un parcours en apprentissage socio-émotionnel
Lancement du parcours en apprentissage socio-émotionnel à Viamonde au début de l'année. Photo: Conseil Scolaire Viamonde
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Publié 23/04/2024 par Lila Berdai

Des statistiques nationales démontrent que la santé mentale s’est dégradée chez les jeunes Canadiens entre 2018 et 2020, chutant de près de 22%. La pandémie de covid a eu un impact négatif et a soulevé de nouveaux enjeux.

Aider ses élèves à conserver un bon équilibre mental, c’est la priorité que s’est donné le Conseil scolaire Viamonde à travers un «parcours en apprentissage socio émotionnel» – lancé en janvier à l’école Michelle-O’Bonsawin à Toronto, l’une de ses 16 écoles secondaires dans la péninsule ontarienne, nourries par 41 écoles élémentaires. 

Le parcours en apprentissage socio émotionnel couvre toutes les années scolaires, de la maternelle à la 12e.

Valoriser l’apprentissage socio-émotionnel

Le programme en santé mentale de Viamonde veut renforcer le suivi des jeunes, encore en plein développement, afin de les aider à évoluer en société.

L’apprentissage socio-émotionnel, ici, est un moyen d’assurer le bien-être des élèves. Il s’agit d’apprendre aux jeunes à gérer leurs émotions et à établir des relations saines à travers des activités pédagogiques, intégrées dans les programmes scolaires.

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Le parcours  se base sur la maîtrise de soi, la régulation des émotions, le respect du point de vue de l’autre, la compréhension de l’impact des comportements sur les autres. 

Encourager le bien-être des élèves

À Viamonde, on explique que cette démarche permettrait de réduire les troubles anxieux et les difficultés scolaires des enfants.

«Depuis des années que je travaille au Conseil, on remarque des besoins psychologiques auxquels il est nécessaire de répondre, notamment au niveau des compétences socio-émotionnelles des élèves», explique Natacha Castor, superviseure clinique en travail social à Viamonde.  

Natacha Castor, superviseure clinique en travail social et Micheline Rabet, leader en santé mentale
Natacha Castor, superviseure clinique en travail social, et Micheline Rabet, leader en santé mentale. Photo: Viamonde

Apprendre aux élèves à maitriser ces compétences psycho-sociales, c’est aussi les préparer à faire plus tard leurs premiers pas dans la vie adulte. Le Conseil scolaire Viamonde évoque des élèves qui ne «sont pas toujours prêts à entrer à l’université».

Une approche systémique

Le parcours en apprentissage socio-émotionnel fonctionne à travers des ateliers avec les élèves, des interventions de professionnels de santé et de formations des équipes pédagogiques. 

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Créé comme un programme d’enseignement, le projet se veut ludique aux yeux des enfants. Des attentes ont été déterminées de la maternelle à la 12e année. Une fois qu’une thématique est bien comprise, l’élève reçoit un «visa» et peut continuer à «voyager» vers le prochain niveau.

Parcours en ASE lancé par Viamonde
Le parcours en ASE lancé par Viamonde et son programme par niveau scolaire.
  • De la maternelle à la 2e année, «On souhaite qu’un enfant soit capable de reconnaître ses émotions, de les verbaliser et de savoir comment retrouver le calme».
  • De la 3e à la 4e année, l’attention se porte sur la résolution de conflits, la gestion de l’intimidation et l’affirmation de soi.
  • En 5e et 6e année, on se concentre sur les identités uniques, diversifiées, comment vivre avec l’autre. Des ateliers sont instaurés afin de respecter les différentes identités culturelles.
  • À partir de la 7e année, le programme se penche sur le mandat du ministère sur la littératie en santé mentale, intégré au parcours Viamonde. Ce plan vise à promouvoir le bien-être.

L’objectif de ce parcours est d’agir de façon échelonnée afin de rendre les élèves familiers avec la notion de santé mentale. Auprès des plus jeunes, cette sensibilisation s’établit à travers les cours d’éducation physique par exemple.

Plusieurs thématiques vont être abordées directement en classe dans le cadre d’activités entre les élèves et les équipes pédagogiques: la santé mentale positive, les réactions du corps et du cerveau, quel comportement adopter face au stress, comment venir en aider aux autres, ainsi que la maladie mentale. 

Prévenir les cas de discrimination 

«Notre approche est à 60%, voire 70% préventive. On anticipe les cas de racisme ou de harcèlement dans l’enceinte scolaire. Il ne s’agit donc pas selon moi d’agir uniquement en réaction face aux incidents, mais d’agir afin d’éviter toute sorte de discriminations», ajoute Micheline Rabet.

Dans le cadre du projet en apprentissage socio-émotionnel, le Conseil scolaire Viamonde s’appuie sur le portail Santé mentale en milieu scolaire Ontario.

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Cette démarche provinciale a inspiré le parcours de Viamonde, avec notamment la ressource Comprendre le racisme envers les Noirs, qui indique comment aborder les stéréotypes racistes à l’école afin d’empêcher leur diffusion.

«Le racisme est toujours présent et nuit à la vie scolaire», explique Micheline Rabet. «Il y a donc des répercussions sur le bien-être des élèves. Au sein du Conseil scolaire, nous collaborons avec une agente en équité et droit de la personne avec qui nous réfléchissons à l’impact du racisme et à comment l’éradiquer dès le plus jeune âge.»

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