Plus de 250 ans après que la Suède a été le premier pays à légiférer pour protéger la liberté de la presse, ce principe, qu’on étale comme l’un des fondements de la démocratie, est toujours bafoué par une longue liste d’États. Et parmi ceux-ci, des poids lourds comme la Chine et la Russie.
Il y a une trentaine d’années, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Si au Canada, et dans plusieurs pays, cette liberté est tenue pour acquise, dans la majeure partie du monde, ce n’est toujours pas le cas.
Les journaux, véhicules des idées
Dès l’apparition des journaux, la liberté de presse est étroitement associée à la liberté d’expression puisque, en quelque sorte, les journaux et autres publications devenaient le véhicule par excellence des idées, des opinions.
Les habitués de cette chronique ne s’étonneront pas qu’on remonte à la Grèce antique (eh oui!) pour trouver les premières traces de la liberté d’expression.
Il est intéressant de voir que la notion du «droit égal à la parole» était un élément crucial de la société grecque, où la démocratie a connu ses balbutiements. Et déjà, il y a des milliers d’années, l’humour et la caricature étaient, à Athènes, des véhicules de ce qu’on nommait alors «la liberté de tout dire».