Une nouvelle étude de Statistique Canada confirme qu’en francophonie minoritaire, les diplômés postsecondaires ayant étudié en français sont plus susceptibles de travailler en français après leurs études.
Cette conclusion ne surprend pas les experts interviewés, qui se réjouissent de ces nouvelles données venant appuyer les revendications du milieu postsecondaire francophone hors Québec.
Contexte difficile pour nos collèges et universités
Le contexte difficile dans lequel baignent plusieurs établissements postsecondaires franco-canadiens depuis quelques années a incité Statistique Canada à mener cette étude, explique son auteur, Étienne Lemyre.
L’analyste au Centre de démographie de Statistique Canada croit que «l’avenir de plusieurs [de ces établissements] est peut-être mis en péril en raison de difficultés financières», tandis que d’autres tentent de développer leur offre de programmes et de cours en francophonie minoritaire.
Il précise que Statistique Canada cherche à «produire des renseignements qui sont utiles au débat public». Étant donné la conjoncture dans laquelle se trouvent les établissements postsecondaires de langue française en milieu minoritaire, «ça pouvait être intéressant d’étudier leur rôle dans l’utilisation de la langue après les études».