Trois artistes émergent de la 9e édition de Rond Point

Le projet de formation de la relève musicale franco-ontarienne Rond Point en est actuellement à sa neuvième saison.

La nouvelle cohorte, composée des trois artistes d’Ottawa Jessie Simmons, Chantale Trottier et Dulcimer, présentera un concert privé de chansons en français le 14 décembre au Club SAW.

Vers une carrière musicale

Cet automne, ils ont notamment participé à des formations individuelles en écriture de textes avec Ariane Mahrÿke Lemire, ainsi qu’en composition et arrangements avec Anique Granger, directrice musicale et artistique de cette édition.

L’avocat Bertrand Menon leur a donné une formation sur la négociation de contrats. L’entrepreneur musical Félix Brochier leur a parlé d’identité artistique.

Enfin, Thomas Kriner, le directeur général de l’APCM (Association des professionnels de la chanson et de la musique) les a initiés aux réseaux francophones dans l’industrie musicale.

L’objectif de Rond Point est que chaque participant ressorte avec les outils nécessaires à la poursuite d’une carrière musicale.

Jessie Simmons

Jessie Simmons revient au Club SAW après le lancement de son premier album zouk, kompas et R&B Amoni, en juillet dernier. Cela lui a valu le prix de l’Album de l’année aux récents Kilimandjaro Music Awards.

Travaillant sa musique et se faisant un chemin dans l’industrie depuis 2010, Jessie Simmons n’est pas une débutante, mais elle affirme bénéficier pleinement de l’accompagnement fourni à Rond Point.

La gestion de sa propre carrière lui apporte des compétences qui viennent au service d’autres artistes. Le mentorat de jeunes femmes noires en début de carrière est devenu l’une de ses priorités depuis qu’elle a été sollicitée après une de ses performances à la Black Business Expo d’Ottawa.

Chantale Trottier

Chantale Trottier a sorti Vole le 13 octobre dernier. La chanson, qui fera partie du concert du 14 décembre, a été écrite il y a plusieurs années dans un style que l’artiste décrit comme «instinctif».

La musique pop a toujours occupé le centre de ses passions, et c’est à l’âge de 12 ans qu’elle suit ses premiers cours de chant. Parallèlement à divers emplois, elle continue de s’outiller et a cumulé les spectacles de soirs et de fins de semaine.

Elle avait un projet jazz depuis 2018 quand la pandémie a frappé, interrompant abruptement ses opportunités sur scène, mais la menant vers le groupe d’écriture londonien The Songwriting Academy.

«Ça fait longtemps que je veux travailler mon écriture, ma chanson et mon histoire», dit-elle. Sa participation à Rond Point IX lui permet notamment de terminer l’écriture des paroles sur une pièce instrumentale.

Dulcimer

Dulcimer, de son vrai nom Philippe Doucet, commence le piano classique à l’âge de quatre ans et poursuit sa formation au Conservatoire royal de musique. La volonté d’écrire sa propre musique lui vient dès sa deuxième année et il décide de continuer l’apprentissage de son instrument de façon autodidacte.

Pour cet étudiant de l’Université Carleton, la pandémie s’est avérée avantageuse. Son horaire s’est libéré, ouvrant les valves de sa productivité et de sa créativité.

C’est pendant cette période de grands changements qu’il écrit plusieurs morceaux, autant en anglais qu’en français, en plus de suivre des cours de production en ligne pour développer ses aptitudes en composition.

Artiste éclectique, Dulcimer s’inspire autant de Childish Gambino et Joe Dassin que de Tyler et Harmonium…

Confortable sur scène de par son bagage en improvisation, en théâtre et en humour, il espère aussi avoir plus de temps en studio afin d’avoir l’occasion d’endisquer.

Rond Point l’a aidé à clarifier ses objectifs. «J’avais des idées très abstraites de ce qui pouvait être amélioré», avoue Philippe Doucet. Il se dit maintenant plus confiant devant les idées qu’il aimerait travailler.