Au Canada, la Journée des langues officielles est célébrée le deuxième jeudi de septembre. C’est donc le 11 septembre dernier que le Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario (ABO) et le Forum des femmes avocates se sont mobilisés pour offrir aux juristes bilingues une occasion de perfectionnement professionnel sous le thème «Bilinguisme: vaisseau vers l’excellence».
Tout au long de la vidéoconférence de 90 minutes, la juge Marie-Andrée Vermette, ainsi que les avocates Antoinette Bozac et Natai Shelsen, ont répondu à différentes questions sur leur parcours professionnel et les défis à surmonter par les jeunes juristes qui offrent leurs services dans les deux langues officielles des tribunaux de l’Ontario.

Les trois panélistes ont partagé leurs expériences concrètes de pratique en français dans un environnement juridique majoritairement anglophone. Elles ont abordé les défis propres aux femmes dans la profession, les possibilités élargies qu’offre le bilinguisme, et l’importance de surmonter l’insécurité linguistique pour améliorer l’accès à la justice, notamment pour les femmes et les communautés francophones.
Les jeunes juristes ont été encouragés à bénéficier des programmes de mentorat, à s’engager dans leurs communautés, à s’affirmer et à mettre en évidence les avantages qu’ils possèdent par rapport aux juristes ainés dont la majorité est unilingue anglaise et, ainsi, inhabile à consulter, entre autres, la version française des lois de l’Ontario et la version française des lois du Canada.
Le choix de la langue revient au client
Le cas des accusés francophones qui renoncent à subir leur procès en français a été abordé. Les panelistes se sont demandés si ces justiciables ont pris une décision éclairée car certains d’entre eux constatent trop tard qu’il peut y avoir des sérieux inconvénients lorsqu’on subit un procès dans une langue autre que notre langue maternelle.