Né coupable, de Florence Cadier: illustration glaçante de racisme
L’histoire du procès expéditif et scandaleux de l’Afro-Américain George Stinney, une illustration glaçante du racisme institutionnel aux États-Unis dans les années 1940, est racontée par Florence Cadier dans Né coupable. Ce jeune de 14 ans fut le mineur le plus jeune à avoir été soumis à la chaise électrique aux États-Unis. Le roman est appuyé par Amnistie Internationale et diffusé aux Éditions Talents Hauts. Deux fillettes blanches retrouvées mortes L’histoire de Né coupable se déroule à Alcolu (Caroline du Sud) en 1944. Deux fillettes blanches sont retrouvées mortes et George semble être le dernier à les avoir vues, à leur […]
Spasme de vivre dans l’underground LGBTQ
Les carnets de l’underground, de Gabriel Cholette, est le cinquième titre à paraître dans la collection Queer aux Éditions Triptyque. Attendez-vous à un cocktail d’excès, de décalage, de provocation, d’hybridité et de déviance, le tout dans un langage tantôt cru tantôt poétique. @carnetunderground Gabriel Cholette a sillonné les scènes new-yorkaise, berlinoise et montréalaise de l’underground LGBTQ à la recherche de matériau littéraire qu’il a travaillé selon les codes d’Instagram. Mais comme il y a des choses qui se partagent assez mal en «stories» de 15 secondes, Cholette a créé le compte @carnetunderground qui lui a permis d’écrire librement des chroniques […]
Brillant récit sur des bébés prématurés
La naissance et la lutte d’un bébé prématuré fait rarement l’objet d’une autofiction ou d’un récit personnel. Petits géants, de Pier Courville, relève ce défi deux fois plutôt qu’une. La Franco-Ontarienne née à Sudbury et vivant maintenant à Montréal décrit avec acuité le cheminement d’un couple confronté au carcan du milieu hospitalier lorsqu’il essaie tout simplement de protéger ses jumeaux nés trois mois avant terme. J’ai une sœur jumelle, mais nous ne sommes pas nés prématurément. J’ai néanmoins lu ce récit avec fébrilité. Il prend la forme d’un journal intime qui s’étend sur 109 jours, du 17 septembre au 3 […]
Gilles Archambault, chantre du moi
«À l’âge ridicule qui est le mien, j’ai tout le loisir de retourner à mon passé», écrit Gilles Archambault dans Sourire en coin ou les ruses de l’autodérision. «Pour en ressentir, selon les jours, de la frayeur ou de l’apaisement.» L’auteur le fait sans mensonge, sans illusion. Auteur de dix-huit romans, dix recueils de nouvelles, cinq chroniques et quatre récits, Archambault, 86 ans et veuf depuis bientôt neuf ans, dresse un bilan de sa vie dans son tout dernier récit. L’ouvrage renferme trente et un courts chapitres, le plus souvent d’à peine trois pages. Se regarder aller Vivre à moitié […]
Récits (extra)ordinaires de la Seconde Guerre mondiale
Plutôt que s’attarder sur la haine, la souffrance et la mort qui ont marqué le plus grand conflit armé de l’Histoire, Alain Stanké s’est intéressé «à ce qui l’être humain a de plus beau: ces valeurs inestimables qui raffermissent les cœurs et concourent à faire la beauté de vivre entre humains». Cela donne Les belles histoires d’une sale guerre, quelque soixante courts récits (extra)ordinaires de la Seconde Guerre mondiale. Camp de concentration Lui-même enfermé à dix ans dans un camp de concentration avec sa famille, Alain Stanké relate une série d’anecdotes joyeuses qui nous faire (re)découvrir l’Histoire sous un autre […]
Le pouvoir et la magie des langues
Plusieurs connaissent Lori Saint-Martin comme traductrice de plus de 120 livres de l’anglais vers le français, et imaginent qu’elle est sans doute Québécoise. Son vrai nom est Lori Farnham et elle est née à Kitchener, Ontario. La traductrice-interprète-autrice vient de publier Pour qui je me prends, un ouvrage sur le pouvoir et la magie des langues. Coup de foudre à dix ans Lori Farnham a dix ans lorsqu’elle entend parler français pour la première fois. Le français devient dès lors «la langue de mon imagination, de mon souffle, la langue d’où surgit mon écriture. Mon ailleurs, mon ici, mon chez-moi.» […]