Pour des génomes humains plus inclusifs de tous les peuples
Depuis 21 ans, le nombre de génomes humains «décodés» s’est multiplié à une vitesse phénoménale. Mais il subsiste un problème: une énorme proportion provient des mêmes régions du monde. Des chercheurs veulent à présent rendre leur science plus «inclusive». Le tout premier de ces «séquençages» de nos gènes avait été accompli dans les années 1990. Son achèvement, annoncé en grande pompe le 26 juin 2000, avait été le résultat de plus d’une décennie de travail — le Projet Génome humain — dans six pays, au coût de 2,7 milliards $. Pour la toute première fois, se réjouissait-on, on avait une liste […]
Récolte inespérée d’ADN de mammouth
Trois dents de mammouths vieilles d’un million et demi d’années contenaient encore juste assez d’ADN pour que l’on fasse une découverte inédite sur cet animal. Jamais un tel matériel génétique aussi vieux n’avait pu être récolté. Après la mort, les molécules d’ADN, qui composent nos gènes, se décomposent relativement vite: c’est la raison pour laquelle il est difficile de reconstituer les génomes des humains préhistoriques vieux de quelques dizaines de milliers d’années. 700 000 ans C’est seulement petit pas par petit pas que l’on assemble les pièces du casse-tête qui nous relie à nos cousins néandertaliens et dénisoviens vieux de […]
Le plus gros génome du monde: un poisson australien
Un poisson d’eau douce australien vient de battre le record du plus gros génome connu: 43 milliards de paires de bases, ce qui est 30% plus gros que le détenteur du précédent record, et 14 fois plus gros que le génome humain. Ce «poisson pulmoné» australien (Neoceratodus forsteri) aurait possiblement, en plus, l’honneur d’avoir très peu changé depuis l’époque où certains poissons ont quitté l’eau, il y a 420 millions d’années, pour s’aventurer sur les continents. Des poumons Ce qui explique le fait que l’ordre des poissons pulmonés auquel il appartient ait, justement, des poumons, ce qui leur permet de respirer quand […]
L’arbre généalogique du coronavirus
Plus de 700 génomes de coronavirus ont à présent été analysés et rassemblés par des chercheurs de partout à travers le monde, dans une course contre la montre pour comprendre comment il se propage et de quelle façon il change d’un lieu à l’autre. Le 700e a été affiché mercredi sur le serveur — accessible à tous — Nextstrain, une initiative créée en 2015 pour fournir aux chercheurs de l’information en temps réel, et en accès gratuit, sur l’évolution génétique de nouvelles maladies infectieuses. Des dizaines de branches Le résultat général prend l’allure d’un arbre généalogique qui, parti de Chine en novembre, […]
Combien vaut votre génome?
La moitié des Américains vendraient leurs données génétiques pour 95 $. C’est ce qu’a obtenu comme réponse un chercheur de l’Université d’État de Pennsylvanie qui avait besoin d’une mise à jour sur la valeur qu’attribuent aujourd’hui ses concitoyens à ces bases de données méconnues. Les 2 000 participants à cette étude avaient d’abord regardé une vidéo de 3 minutes sur la valeur commerciale des données génétiques et les questions de vie privée que cela suppose. Cela incluait une déclaration de la compagnie 23andMe, qui vend des tests génétiques au grand public, dans laquelle celle-ci disait vendre aux compagnies pharmaceutiques l’accès à la […]
Connaître un risque de maladie nous amène-t-il à changer nos habitudes?
Êtes-vous inquiet du jour où, en décodant votre génome, vous apprendrez que vous êtes plus à risque de telle et telle maladie? Quelques 3 400 Finlandais sont sur le point d’obtenir ces informations, dans le cadre d’un effort national pour encourager de meilleures habitudes de vie. La question est dans l’air depuis longtemps dans différents pays, mais n’a jamais été poussée aussi loin qu’en Finlande. Il a fallu pour cela séquencer les génomes de ces milliers de volontaires, et y chercher parmi une liste de centaines de variantes de gènes que l’on sait être liées à une augmentation du risque de problèmes […]
Des règles internationales sur l’édition du génome humain?
Les modifications génétiques de l’embryon sont peut-être à nos portes, mais comment les encadrer? C’est pour apporter un éclairage que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rassemble les 18 et 19 mars un panel de 18 experts à Genève, en Suisse: des chercheurs, avocats et éthiciens. Bien qu’il y ait une urgence à uniformiser ces pratiques à l’échelle internationale, certains chercheurs craignent que cela ne mette un frein à leur recherche. Questions éthiques et légales La naissance des jumelles chinoises, Lulu et Nana, supposément issues d’un embryon humain génétiquement modifié, secoue la communauté scientifique internationale depuis trois mois. Le responsable de la […]
Notre arbre généalogique encore plus touffu
Nos génomes commencent à révéler l’existence d’ancêtres ou de cousins préhistoriques dont on ne soupçonnait même pas l’existence: ni Néandertaliens ni Dénisoviens, ces «fantômes», comme on les appelle, révèlent que les Homo sapiens ont un arbre généalogique encore plus touffu. Il faut se rappeler que la preuve qui subsiste, dans nos gènes, des traces des cousins néandertaliens est elle-même très récente: ce n’est qu’en 2008 que l’équipe du généticien allemand Svante Pääbo a complété le premier brouillon d’un génome néandertalien, et seulement en 2010 qu’est paru le premier portrait complet. Révélant entre autres choses que nos deux «espèces» s’étaient rencontrées à quelques […]