Qui traite encore Louis Riel de criminel?
Ce lundi 16 novembre marquait 135e anniversaire de la mort du leader métis Louis Riel, en cette année du 150e anniversaire de l’entrée du Manitoba dans la fédération canadienne. Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, en a profité pour rappeler que «l’exécution de Louis Riel a été une grande injustice». «Il est temps que le Canada célèbre Louis Riel comme le grand leader francophone et Métis qu’il a été. Qu’on cesse de le considérer comme un criminel.» Hommage officiel Le premier ministre Justin Trudeau a tout de même déclaré, lundi, se […]
Pour une véritable société franco-canadienne d’un océan à l’autre
Le sociologue Joseph Yvon Thériault étudie depuis longtemps les questions de société et d’identité des francophones au pays, notamment des communautés de langue française à l’extérieur du Québec. Il est professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) depuis 2008, après avoir enseigné à l’Université d’Ottawa pendant 30 ans (1978 à 2008), où il a notamment été titulaire de la Chaire de recherche identité et francophonie. Acadien, originaire de Caraquet au Nouveau-Brunswick, Joseph Yvon Thériault est l’auteur de nombreux essais dont Faire société: société civile et espaces francophones, un essai dans lequel il analyse les tribulations identitaires de l’Acadie et […]
Pensionnats pour Autochtones: les francophones ont aussi joué un rôle
Francophones et Autochtones ont parfois été alliés au Canada. Y compris en Ontario. Champlain l’avait compris, lui qui s’était aventuré au-delà de la rivière des Outaouais. Les liens tissés entre les deux groupes furent importants. Le métissage souvent bénéfique. Pourtant, il y eut une cassure. Avec les pensionnats. On écrit peu «sur l’histoire du Nord, sur les difficiles relations entre Premiers Peuples et francophones, sur le rôle des francophones et des prêtres québécois dans les écoles résidentielles», selon Pierrot Ross-Tremblay, professeur adjoint en Études canadiennes et autochtones à l’Université d’Ottawa. Acculturation et amnésie Lui-même Innu et spécialiste de «l’amnésie culturelle», […]
Yves Frenette sur la piste des migrations francophones en Amérique
Il caressait le projet depuis quelque temps déjà. Ça y est, le professeur Yves Frenette de l’Université de Saint-Boniface partira sur la piste des francophones d’Amérique! À compter de septembre et pendant sept ans, avec quelques dizaines de collègues, il compte remonter le temps pour mieux connaître les chemins de traverse empruntés entre 1640 et 1940 par tous ces Français, puis ces Canadiens, finalement ces Canadiens-Français, en terre d’Amérique. Multiples partenariats Anciennement du campus bilingue Glendon de l’Université York à Toronto, aujourd’hui professeur d’histoire à l’Université de Saint-Boniface et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les migrations, […]
Qu’est-ce qu’être Franco-Ontarien?
Cet article est paru dans Pro Tem, le journal des étudiants du campus bilingue Glendon de l’Université York. Il est diffusé par L’Express dans le cadre d’un échange entre les deux médias. Les Franco-Ontariens brandissent fièrement leur culture et leur langue unique au sein d’une province majoritairement anglophone. Représentant plus de 50% des francophones hors Québec, ils constituent la plus grande minorité linguistique de l’Ontario. Leur identité est toutefois assez complexe. En effet, de nombreux francophones ontariens ne s’identifient pas comme tels. Une identité cachée Pour certains, être Franco-Ontarien implique le fait d’être un francophone caché. Karina Pelletier, étudiante à […]
«Canadiens français» est un anglicisme patent
Les mots «Canadiens français» et «Québécois» ne devraient pas exister, ils sont un non-sens. Le seul mot qui a sa place est celui de «Canadiens». Voilà, en la résumant grossièrement, la thèse que Jean Morisset défend dans Sur la piste du Canada errant. L’auteur écrit que, dans l’aventure coloniale aux Amériques, la rencontre des Blancs européens et des «Sauvages amériquains» (il respecte la graphie qui avait cours à l’origine) a produit le Canadien qui «demeure à peu près un des seuls ressortissants du Monde Nouveau». Puis il ajoute que «les Canadiens en vinrent à se désigner eux-mêmes, par aliénation mentale […]
Il faut redevenir Canadiens-Français
Dans une couche de la stratosphère universitaire, on a souligné en novembre le 50e anniversaire des «États généraux du Canada français»: le moment où les chemins des francophones du Québec et de ceux des autres provinces se sont séparés. Rassemblés à Montréal en 1967, et à nouveau en 1969, une majorité des délégués des «forces vives» du peuple implanté en Amérique par Samuel de Champlain ont appuyé une motion favorable au droit à l’autodétermination du Québec, «territoire national des Canadiens-Français». Les réticences sont venues des représentants des communautés francophones de l’Acadie, de l’Ontario et de l’Ouest, qui s’identifieront désormais comme […]