Lorsqu’une personne bégaie, c’est parce que le cerveau et les muscles n’ont pas travaillé en équipe. Tel est le cas d’un jeune joueur de soccer dans Moïse, l’athlète de la parole, album de Stéphanie G. Vachon (texte) et Jenny Bien-Aimé (illustrations).
Moïse aimerait bien parler aussi facilement qu’il manie le ballon. Mais dans sa bouche les mots se répètent, restent pris et s’étirent. Le jeune athlète se questionne sur sa façon de parler, et bégayer le dérange de plus en plus.
Exercices de diction
À l’école primaire (années 1950), je bégayais passablement. On ne connaissait pas alors le mot orthophoniste. Ni mes parents ni mes enseignantes savaient quoi faire pour m’aider à surmonter ce problème d’élocution. Cela ne m’empêchait pas d’être bavard en classe et d’être puni.
En 10e et 11e années, j’ai eu un professeur qui m’a proposé des exercices de diction. Je crois que c’est grâce à son encouragement assidu et à mon propre degré de confiance que j’ai pu prendre le taureau par les cornes et réussir à parler un peu plus facilement. Étrangement, je bégayais moins en anglais.
En lien avec les émotions
En 32 pages, Stéphanie G. Vachon campe un jeune joueur de soccer aux prises avec un bégaiement gênant, voire humiliant. Il bute plus sur les mots lorsqu’il semble vivre de grandes émotions ou lorsqu’il parle à des étrangers.