Mercredi soir dernier, entre deux averses, la Société d’histoire de Toronto, en collaboration avec l’association Lost Rivers, tenait sa sixième visite guidée de l’année sur le thème de la rivière Garrison qui a disparu de la vie des Torontois depuis une centaine d’années. Les guides Rolande Smith et Paul Overy nous ont fait découvrir les vestiges qu’il en reste.
La Garrison, qui est longue de 7,7 kilomètres, prend sa source près des rues St-Clair et Dufferin. C’était la troisième rivière en importance entre la Don et la rivière Humber.
Si de nos jours elle n’est plus visible, c’est qu’au fur et à mesure que Toronto s’est développé, des industries se sont installées sur ses berges. Avec tous les déversements, la rivière était devenue un égout à ciel ouvert qui favorisait entre autres la propagation de plusieurs maladies.
Le parc Christie Pits
La visite a débuté au Sud du parc Christie Pits, qui est une ancienne carrière de sable et de pierres sur les flancs de la Garrison. L’eau de la rivière s’y accumulait pour former un étang. Le terrain annexé par la ville en 1884 a été transformé en parc en 1909.
L’ancienne carrière qui avait cessé d’opérer a été remblayée pour créer le parc Willowvale nommé ainsi pour les saules qui sont le gage d’eaux souterraines. Si depuis 1983, le parc est connu sous le nom de Christie Pits, une allée au Nord-Est du parc se nomme encore Willowvale.