Sons d’hiver: de la musique qui réveille

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Edouard Landry dans la vidéo de sa chanson Oubliette.
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Publié 02/02/2025 par Marc Lalonde

En ce mois de février où la froidure est au rendez-vous, on aime se réchauffer le cœur et faire des découvertes électrisantes. J’ai tout un menu de musique pour vous, de l’Acadie à la Saskatchewan en passant par l’Ontario.

Acadie aux sonorités de velours

Les Hay Babies avaient toutes les raisons de fêter en 2024. Pour leurs 12 ans d’existence, le trio d’autrices-compositrices-interprètes féminin a lancé fin octobre Tintamarre, un 4e album à l’image de leurs talents. Le nouvel opus de dix chansons met en évidence la richesse de la voix et de la musicalité des trois Acadiennes.

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Pochette de l’album Tintamarre, des Hay Babies. Photo: leshaybabies.com

Les thèmes de prédilection de ce 4e disque sont la fierté, le besoin de prendre sa place et l’authenticité. Les prestations vocales rendent les textes extrêmement puissants. Sous des trames country, rocks et folks semblent couler une fluidité aux allures de Creedence Clearwater Revival (CCR), ce qui est fort agréable.

Comme pour les albums précédents, il y a des pièces phares sur ce disque. Avec Pas façon de tomber, Katrine Noël offre l’un des extraits les plus puissants de l’album. Julie Aubé poursuit avec Dernière mais non la moindre, un autre texte remarquable sur le besoin de prendre sa place.

Finalement, Vivianne Roy nous chavire avec Miroir, un folk puissant aux harmonies vocales irrésistibles, qui nous reste dans la tête longtemps. On peut en dire tout autant de la chanson Gars de l’île aux Vaches, pièce maîtresse encore une fois grâce aux harmonies vocales. Autre mention spéciale à l’unique pièce en anglais de l’album, Some People, un excellent ver d’oreille livré de main de maître par Vivianne Roy.

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Accompagnées de musiciens exceptionnels, Les Hay Babies nous livrent des airs de guitares grinçants, accompagnées d’harmonies vocales accrocheuses. Nous sommes transportés dans une fluidité aux couleurs des années 1970. Un univers un peu à la CCR, mais avec un son moderne et captivant.

Le Canadien errant

Dirigeons-nous au Sud-Ouest de la Saskatchewan pour notre prochain rendez-vous. L’auteur-compositeur-interprète fransaskois, Mario Lepage, propose son 2e projet musical avec Ponteix. Fidèle à sa réputation, il offre un univers riche à propos de l’origine du Canadien errant.

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Mario Lepage alias Ponteix. Photo: ponteixmusic.net

Dès la première chanson, Le Canadien errant, on reconnaît la signature de Ponteix. Un univers Indie pop où se marient à merveille les séquences de clavier et de guitare. Cet opus est rempli de richesses sonores qui captent l’attention de l’auditeur. Cette toile de fond musicale des plus captivantes accompagne une plume reconnaissante, contemplative et exploratrice.

Parmi les textes magnifiques de l’album, on trouve trois introductions, Depuis le continent européen, L’air caniculaire et Poursuivre l’étoile.

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L’opus compte également plusieurs tableaux : The Way It Is sur la perception de la foi, La ville sur le besoin de se mélanger à la masse et St. Denis, en duo avec Louis-Jean Cormier, sur la distance entre les grandes villes et son chez-soi. Tout au long du disque, on retrouve d’autres excellentes pièces comme Le feeling, Partir pour revenir et Ici-bas.

Avec ce 2e disque, Ponteix nous interpelle sur nos origines et notre besoin d’explorer l’au-delà. Cet effort nous dévoile encore une fois toute la richesse de la plume de Mario Lepage.

Couleurs franco-ontariennes

En terminant, je n’arrive pas à croire qu’il y a à peine deux ans, l’un des meilleurs artistes du Grand Sudbury nous offrait un 6e opus. Edouard Landry tentait de séduire à nouveau les amateurs de musique franco-ontarienne avec son nouvel album Forteresse.

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Pochette de l’album Forteresse, d’Édouard Landry. Photo: edouardlandry.com

Dès les premières notes de la pièce Quarantaine, une certaine énergie engage l’auditeur dans une écoute profonde. Des musiques solides aux tendances rocks, folks, country et parfois progressives guident l’écoute.

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Edouard Landry nous interpelle sur la quarantaine, la croisée des chemins, la méfiance, le rejet. Il y a de bonnes petites pièces assez accrocheuses, que l’on pense à Rappel, Minuterie ou encore Fossé.

Les pièces maîtresses sont entre autres la pièce-titre Forteresse, déposée sur une trame de piano extrêmement puissante. Il y a aussi un appel à l’essentiel avec le country Vers la fin des terres, mais pour moi c’est la pièce instrumentale Oubliette qui est au top.

Avec son sixième opus, Forteresse, Edouard Landry dévoile encore plus la profondeur de son talent. Le dernier disque de l’artiste sudburois démontre une richesse unique au niveau des instrumentations.

Auteurs

  • Marc Lalonde

    Chroniqueur musical à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse et ses journaux membres. Marc Lalonde, dit Lalonde des ondes, est animateur de Can-Rock.

  • Francopresse

    Le média d’information numérique au service de la francophonie canadienne, qui travaille de concert avec les journaux membres de Réseau.Presse.

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