Solidarité avec les Premières Nations pour la fête du Canada

Mais aussi une célébration de la résilience

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Les lettres TORONTO en orange ce 1er juillet. La roue de médecine autochtone (à gauche) ainsi que les drapeaux des premières nations de la région sont déjà à l'honneur en permanence à l'Hôtel de Ville.
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Publié 01/07/2021 par l-express.ca

«Aujourd’hui, nous célébrons notre pays et tous ceux qui y vivent. Nous réfléchissons aussi à tout ce que nous avons accompli et nous tournons vers ce qu’il nous reste à faire.» C’est ce qu’a déclaré le premier ministre Justin Trudeau en ce 1er juillet, fête du Canada, dans un message 2021 dont chaque mot a sûrement été pesé et sous-pesé par une armée de conseillers politiques.

Après plus d’un an de sacrifices pour enrayer la pandémie de covid, et après les récentes découvertes de centaines de tombes d’enfants autochtones près des anciens pensionnats, le gouvernement libéral n’a pas versé dans le patriotisme de circonstance.

«La pandémie a transformé nos vies quotidiennes, nous a appris des leçons difficiles et nous a tenus séparés. Mais à travers ce défi et cette crise, les Canadiens se sont soutenus les uns les autres», dit-il.

«Espoir, ardeur au travail, bienveillance, résilience et respect. Voici les valeurs que les Canadiens ont incarnées face à la pandémie.»

L’événement mémorable pour la plupart des Canadiens en 2021: la vaccination contre la covid.

Une fête du Canada pour réfléchir

«Cependant, tout en saluant nos réussites, nous devons aussi reconnaître que pour certaines personnes, la fête du Canada n’est pas encore un jour de célébration.»

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Justin Trudeau estime que «les horribles découvertes des restes de centaines d’enfants sur les sites d’anciens pensionnats en Colombie-Britannique et en Saskatchewan nous ont encouragés à réfléchir aux manquements historiques de notre pays et aux injustices qui persistent envers les peuples autochtones et beaucoup d’autres personnes au Canada».

«Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes au sujet de notre passé. (…) Pour tracer une voie nouvelle et meilleure vers l’avenir, nous devons avoir la ferme volonté de confronter ces vérités.»

«Ce qui rend le Canada spécial», poursuit-il, «ce n’est pas que nous croyons que nous sommes le meilleur pays au monde – c’est plutôt que nous savons que nous pouvons l’être.»

Détermination, résilience, compassion

De son côté, le chef de l’opposition conservatrice à Ottawa, Erin O’Toole, a commenté que «malgré les défis de la dernière année, les Canadiens se sont montrés à la hauteur. Ils ont fait preuve de détermination, de résilience et de compassion. Bonne fête du Canada!»

Le 24 juin, il avait reconnu «le profond chagrin et le deuil que vivent actuellement tous les peuples des Premières nations, ainsi que les survivants des pensionnats autochtones».

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La découverte des tombes d’enfants «est un sombre rappel qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour remédier aux effets dévastateurs et néfastes que les pensionnats autochtones ont provoqués chez de nombreux survivants».

La fête du Canada à Toronto

À Toronto, comme un peu partout au pays, le maire John Tory a fait mettre le drapeau canadien en berne, au mat de l’Hôtel de Ville, en mémoire des souffrances des Premières Nations.

Les lettres géantes TORONTO ont été éclairées en orange «en solidarité avec les communautés autochtones».

La plupart des célébrations traditionnelles de la fête du Canada avaient déjà été annulées à Toronto, pour éviter des éclosions de covid. C’est le cas aussi de tous les défilés, concerts et événements rassembleurs de l’été.

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Le drapeau canadien en berne ce 1er juillet.

En Ontario français

Au nom de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), le président Carol Jolin a souhaité à tous «une agréable fête du Canada».

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Mais il a invité à «réfléchir à l’histoire de notre pays, dans ses bons comme dans ses mauvais moments, afin d’imaginer le Canada de demain. Un Canada qui apprend des erreurs du passé.»

«La diversité ethnique, culturelle et raciale fait la force du Canada», dit-il. Et «nous devons renforcer notre dévouement à la dualité linguistique et conserver l’ensemble de nos héritages».

«Le travail se poursuit. Ce pays que nous célébrons aujourd’hui est fait de tous les espoirs que nous portons, de tous les rêves que nous avons, de tous les projets que nous réalisons. Nous devons continuer de l’enrichir de notre apport unique.»

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