La pandémie a ébranlé les fragiles fondations de la santé psychologique de certains groupes. Les femmes et les jeunes filles s’avèrent les plus vulnérables, après trois ans de crise sanitaire.
Les femmes de 20 à 40 ans seraient celles qui rapportent le plus d’anxiété et de dépression.
«Cela a doublé avec la pandémie — de 11,6 à 20% pour l’anxiété et de 12,9 à 25% pour la dépression», explique la professeure titulaire à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Sylvana Côté.
Reste que les chiffres sont petits, nuance-t-elle. «Nous sommes loin du tsunami appréhendé. Est-ce que tous ces problèmes sont de sévérité clinique? Il nous faut encore répondre à cette question essentielle.»
Définir la santé mentale
La chercheuse au Centre hospitalier universitaire Ste-Justine venait faire état de la santé mentale des enfants et des jeunes à partir deux perspectives – celle de la promotion de la santé et celle de la pédopsychiatrie – dans le cadre du colloque sur La pandémie comme révélatrice des limites du système de soins en santé mentale, présenté dans le cadre du récent congrès annuel de l’Acfas.