Sixième étape de notre série en dix articles consacrée aux cépages. Cette semaine, faisons nos valises pour l’Italie. Place à un raisin qui incarne la Toscane comme la Vespa incarne Rome: le Sangiovese. Avec lui, on sent déjà les collines chauffées par le soleil, les cyprès alignés et les tomates séchées.
Origines et histoire
Le nom «Sangiovese» viendrait de sanguis Jovis, le sang de Jupiter. Rien que ça. On le retrouve mentionné dès le Moyen Âge dans les registres toscans.
Depuis, il est devenu le pilier des grands vins de la région: Chianti Classico, Brunello di Montalcino, Vino Nobile di Montepulciano.
Longtemps perçu comme rustique, il a connu une véritable renaissance au XXe siècle. Des producteurs ambitieux ont prouvé qu’avec soin et précision, le Sangiovese pouvait atteindre une finesse digne des plus grands crus du monde.
Ce cépage est toscan jusqu’au bout des pépins. Les sols argilo-calcaires, les collines baignées de soleil et les nuits fraîches en font son paradis. On le retrouve aussi en Ombrie, en Romagne, et même en Australie, en Californie ou en Argentine. Mais soyons clairs: c’est en Toscane qu’il a le plus de panache.







