Réunion «économique» du Comité franco de la Ville de Toronto

Comité consultatif de la Ville de Toronto sur les affaires francophone
La réunion du 19 novembre du Comité consultatif de la Ville de Toronto sur les affaires francophones. Photo: capture d'écran YouTube
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 19/11/2025 par François Bergeron

On a jasé économie et entrepreneuriat à la réunion de ce mercredi 19 novembre du Comité consultatif de la Ville de Toronto sur les affaires francophones, la sixième de l’actuel mandat du Conseil municipal.

La présidente, l’élue Alejandra Bravo, et les quatre membres de la communauté présents (trois étaient absents et un a disparu peu après le début) ont entendu des présentations d’Impact ON, de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA), et de la Société économique de l’Ontario (SÉO).

Les représentants de ces organismes provinciaux ont exprimé leur volonté de travailler avec la Ville, notamment avec son Small Business Enterprise Centre, ses 83 BIA (Business Improvement Association) de quartiers, ainsi que sa Division des achats.

Et réciproquement, les hauts fonctionnaires de la Ville se sont dits disponibles en tout temps pour discuter avec eux afin d’aider les entrepreneurs – notamment immigrants récents – à comprendre l’organigramme municipal et accéder à ses services.

Publicité

Entreprises sociales

Félix Corriveau, directeur général d’Impact ON, a expliqué son mandat distinct (depuis plus de 60 ans) de promotion des entreprises sociales et coopératives, qui participent à «la lutte contre la précarité».

Félix Corriveau, DG d'Impact ON.
Félix Corriveau.

Il a proposé à la Ville de créer un «guichet francophone» pour les petites entreprises. Cela pourrait prendre la forme d’un volet francophone du Small Business Enterprise Centre.

Et, selon lui, la Ville pourrait mettre à la disposition de coopératives certains immeubles vacants ou sous-utilisés.

Un quartier francophone?

Félix Corriveau a aussi évoqué la création d’un «corridor d’affaires» franco-torontois… qui serait peut-être le fer de lance d’un éventuel «quartier francophone».

Il n’a pas précisé à quel endroit, mais on sait qu’on trouve autour de la Distillerie l’Université de l’Ontario français et le Collège La Cité, le Collège Boréal, la Place St-Laurent de CAH pour aînés, ainsi que le Berkely Street Theatre où se produit souvent le Théâtre français de Toronto.

Publicité

Cette idée refait surface de temps en temps.

Un directeur de l’ancienne Entité régionale de planification des services de santé en français rêvait d’un quartier francophone autour de l’intersection Yonge et College/Carlton parce qu’on y trouvait le Centre francophone, le Centre médico-social communautaire, TFO et le Collège français. Depuis, le Centre francophone et le Centre médico-social ont fusionné et déménagé rue Richmond près de Bathurst.

Un autre projet de quartier francophone ciblait le secteur Sud-Est de Bloor et Yonge, où un comité voulait y établir une «Maison de la francophonie». Ce projet de Maison a été officiellement abandonné en avril dernier, après 30 ans d’activités plutôt discrètes.

Incubateur d’entreprises

Du côté de la Société économique de l’Ontario, la présidente Cathy Modesto a admis être plus active à Ottawa et Sudbury qu’à Toronto, et intervenir plus directement auprès des entrepreneurs qu’auprès des gouvernements municipaux.

Cathy Modesto
Cathy Modesto.

La SÉO a toutefois un bureau à Toronto, à côté de celui de la FGA, rue Richmond.

Publicité

La SÉO, proche du RDÉE Canada (Réseau de développement économique et d’employabilité) depuis 25 ans, gère notamment un incubateur d’entreprises et deux programmes spéciaux pour les femmes immigrantes.

Selon Cathy Modesto, la force de la francophonie économique franco-ontarienne est «sous-estimée». Ses 60 000 entreprises compteraient pour 12% du PIB de la province.

Mentorat, B to B et exportation

La Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario travaille déjà avec les agences économiques de la Ville de Toronto, notamment avec les hauts fonctionnaires présents à la réunion du Comité franco.

Stéphane Bukk, FGA
Stéphane Bukk.

Son directeur du développement des affaires, Stéphane Bukk, explique que la FGA offre aux entreprises divers programmes d’accompagnement, de mentorat, d’aide au repreneuriat, de mise en relation avec d’autres entreprises, et, depuis un mois, un «pôle d’exportation» devant stimuler la croissance des entreprises francophones de l’Ontario sur les marchés interprovinciaux et internationaux.

Soutenue financièrement par le ministère des Affaires francophone de l’Ontario (Caroline Mulroney), la FGA a été créée il y a cinq ans par une quinzaine de chambres de commerce et d’institutions, dont le Club canadien de Toronto. Le président du Club à l’époque, Dominic Mailloux, est aujourd’hui président de la FGA.

Publicité

Collaboration

Tous les intervenants devant le Comité franco de la Ville ont répété comme un mantra leur désir de «collaboration» entre eux et avec les instances de la Ville, au service des entrepreneurs francophones.

Auteurs

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et numériques, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

  • l-express.ca

    l-express.ca est votre destination francophone pour profiter au maximum de Toronto.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur