Dans cette deuxième chronique sur l’ouvrage Droits, langues et communautés, je vous signale la contribution de la professeure Anne Gilbert (Les services en français en Ontario en mal de géographie) et du doyen Érik Labelle Eastaugh (Droits linguistiques et droit politique: réflexions sur la dualité linguistique en tant que fondement du droit constitutionnel canadien).
Cafouillis géographique
Dans son texte sur les services en français, Anne Gilbert explique qu’un aspect important du territoire dans lequel évoluent les francophones de l’Ontario reste négligé: «celui de sa prise en compte par l’État, lorsqu’il s’agit d’actualiser leurs droits à des services dans leur langue».
Elle cerne le problème: les structures territoriales qui encadrent l’action gouvernementale sont loin d’être favorables à la pleine réalisation des objectifs de la Loi sur les services en français (LSF).
Elle dénonce le fait que chaque ministère, agence et bureau du gouvernement gère son action sur le territoire à sa façon et avec sa propre géographie.
Elle pose la question: «Comment le ministère des Affaires francophones de l’Ontario (MAFO) peut-il appuyer le gouvernement de l’Ontario dans la prestation de services en français aux francophones de la province dans le contexte d’un tel cafouillis géographique?»