Qui sommes-nous pour critiquer?

Aucun chef politique n’a géré une pandémie depuis 100 ans

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Publié 30/10/2020 par Annik Chalifour

Les critiques fusent de toutes parts à l’égard de nos politiciens dans les médias et les réseaux sociaux. Les règles sanitaires fluctuantes imposées par les autorités demeurent dans la controverse.

L’adhésion sociale reste fragile. Depuis mars 2020, la CoViD-19 chambarde notre société du jaune au rouge et vice-versa. Les montagnes russes! Exacerbant les iniquités socio-économiques.

Les scientifiques continuent d’étudier le virus tout en poursuivant les démarches pour dénicher le vaccin-miracle.

Les professionnels de la santé, d’une résilience exemplaire, œuvrent sans relâche dans nos hôpitaux surchargés.

Les préposés, malgré les conditions très difficiles, assistent nos aînés encore une fois victimes de nombreuses éclosions en cette deuxième vague.

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Tous apprentis

Mais, finalement, nul n’a l’expérience – tant nos politiciens que nos autorités en santé publique d’aujourd’hui – dans la gestion d’une telle pandémie. La plus récente date de 1918-1919. On est tous dans l’apprentissage!

Bien sûr, on peut se tourner vers les savants épidémiologistes et ceux qui détiennent l’expérience-terrain en matière de gestion d’épidémies, tels que, par exemple, les Médecins Sans Frontières.

Mais personne ne sait vraiment quelle tournure prendront les évènements.

Banque du Canada

La Banque du Canada déclarait, ce mercredi 28 octobre, qu’il y aura vraisemblablement d’autres vagues de contamination, plus de restrictions, davantage d’impacts sur la vie des gens. La vie «normale» reprendrait vers 2023…

L’institution financière estime que la croissance continuera de dépendre fortement du soutien politique impliquant la mise en œuvre de nouveaux systèmes de surveillance et mécanismes de  support.

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Gérer le comment

Le défi politique et économique au Canada semble porter plus que jamais sur le «comment».

Comment aider les Canadiens? Comment concevoir une aide qui soit efficace? Comment déterminer qui devrait avoir la priorité, quelles sont les règles d’admissibilité équitables?

Lors du Toronto Global Forum, ce 28 octobre, notre ministre des Finances, Chrystia Freeland, déclarait que le gouvernement continuera d’aider – sans compter – les gens qui ne peuvent pas travailler en raison de la crise sanitaire.

Pas de plan concret de relance économique en vigueur à court terme de la part des Libéraux avant la stabilisation de notre situation de santé publique dans un premier temps.

Jonglage

Souhaitons que les débats soient tenus pour gérer nos défis du «comment» et mener concrètement vers l’action équitable. Cela en vaut la peine pour maintenir notre équilibre santé collective-économie durable, sans omettre d’y intégrer nos préoccupations environnementales.

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Comment jongler avec plusieurs balles: l’aviation, la restauration, le tourisme gravement touchés… mais aussi les multiples secteurs de la santé, l’éducation, les segments défavorisés de la population, le sociocommunautaire?

Loin d’être une fan des Libéraux, rien ne me garantit pour autant qu’aucun autre de nos partis politiques fédéraux détient la recette magique…

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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