Montréal, fin XIXe siècle, religieuses et prêtres copulent sans distinction de sexes ou d’orifices. De pauvres enfants sont outragés de toutes les manières que la perversité peut imaginer. Voilà en résumé ce que Hervé Gagnon raconte dans Maria. Son roman décrit une nouvelle Sodome.
En 1836, le livre Awful Disclosures of Maria Monk bouleverse Montréal. Il relate de sordides histoires de fornication entre les Hospitalières de l’Hôtel-Dieu et les Sulpiciens, évoquant profanation, assassinats et débauche. La bonne société est en émoi, et l’évêque doit défendre la réputation de son diocèse.
Trois affaires reliées
En 1892, toujours à Montréal, un charnier d’enfants est découvert, puis le corps mutilé d’un banquier est retrouvé, ensuite deux fillettes portant de terribles traces d’abus sexuels sont repêchées dans le fleuve.
Les trois affaires ne semblent pas liées, jusqu’à ce qu’un prêtre défroqué remette au journaliste Joseph Laflamme un exemplaire du livre de 1836, en lui laissant entendre que l’histoire se répète.
L’équipe qui mène l’enquête est composée d’un inspecteur dont la femme et les enfants sont pris en orage, d’un constable novice sur les bords, d’un retraité de Scotland Yard, d’un journaliste plus ou moins alcoolique qui est de connivence avec la police, d’une modiste amoureuse de l’ex-agent de Scotland Yard et d’une ex-prostituée amoureuse du journaliste.