Le lien entre la publication d’une très importante recherche et sa reconnaissance par un prix Nobel de science était d’une quinzaine d’années au début du 20e siècle. Il approche aujourd’hui les 30 ans.
Il faut rappeler que les trois Nobel de science — médecine, chimie et physique — ne sont pas des «prix de la découverte de l’année», mais des récompenses qui reconnaissent l’impact à long terme qu’a eu une découverte.
Bienfaits pour l’humanité
Ces prix sont destinés à «ceux qui auront apporté les plus grands bienfaits à l’humanité», disait le testament d’Alfred Nobel.
Il est vrai que le testament suggérait aussi «dans l’année précédente». Mais le Comité Nobel s’est rapidement concentré sur la portion «les plus grands bienfaits». Il semblait dès lors logique qu’il faille un certain recul pour pouvoir mesurer cet «impact».
Le fait que ces délais aient doublé depuis l’instauration de cette récompense en 1901, et qu’ils se comptent à présent en décennies, a toutefois des conséquences visibles à l’œil nu sur les photos des lauréats. Dans les années 1900, certains des scientifiques étaient dans la trentaine. Aujourd’hui, il est rare qu’ils aient moins de 60 ans.