Plusieurs politiciens québécois appuient la résistance franco-ontarienne

Succès des manifs du 1er décembre

1er décembre 2018
Pierre Arcand, le chef intérimaire du parti Libéral du Québec, était accompagné de plusieurs de ses député sur la scène de la manifestation d'Ottawa. (Photo: Simon Séguin-Bertrand, LeDroit)
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Publié 07/12/2018 par Julien Paquette

Il n’y avait pas que des Franco-Ontariens au centre-ville d’Ottawa, le samedi 1er décembre dernier. À leurs côtés, une délégation de parlementaires québécois, notamment, était venue appuyer leurs revendications à l’appel de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.

Le gouvernement de François Legault avait délégué le ministre de la Famille et député de Papineau, Mathieu Lacombe, en compagnie des autres députés de l’Outaouais, Mathieu Lévesque et Robert Bussière.

1er décembre 2018
Ils étaient plus de 700 Franco-Ontariens, Québécois, et même anglophones réunis devant le bureau de leur «héroïne» Amanda Simard (au micro) à Hawkesbury. (Photo: Émilie Pelletier, Le Droit)

Ces Québécois qui ont vécu en Ontario

Ex-président de l’association des étudiants du collège La Cité, diplômé de l’Université d’Ottawa et ancien employé de radios communautaires à Ottawa et à Hearst, Mathieu Lacombe s’est dit personnellement touché par le combat franco-ontarien.

«Les parlementaires ont envoyé un message non partisan. L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité pour qu’on appuie ce combat. Ce matin, j’étais tellement fier de voir le drapeau franco-ontarien flotter sur l’Assemblée nationale, à côté de celui du Québec. Je trouve que c’est un symbole tellement fort.»

Comme les anglophones du Québec

L’opposition officielle à Québec, le Parti libéral (PLQ), avait également de nombreux représentants soit les députés de la région, Maryse Gaudreault et André Fortin, en plus d’ex-ministres comme Christine St-Pierre, Kathleen Weil, Dominique Anglade et Gaétan Barrette. Le chef intérimaire du PLQ, Pierre Arcand, était également du lot.

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«Je fais partie d’une formation politique qui a toujours défendu la minorité anglophone au Québec, et ce que l’on demande, c’est que la minorité francophone en Ontario soit défendue, chers amis», a-t-il lancé à la foule.

1er décembre 2018
Manif devant le bureau de comté du ministre des Finances Vic Fideli à North Bay. (Photo: Le Voyageur)

Affront à l’histoire

La députée fédérale d’Ahuntsic-Cartierville et ministre des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, a quant à elle insisté sur le caractère historique de cette mobilisation, invitant au passage ceux qui souhaitent miner les droits des minorités linguistiques à «retourner voir leurs livres d’histoire».

«Ce qu’on fait aujourd’hui, c’est défendre une vision de notre pays. Une vision qui fait en sorte que les francophones ont leur place depuis 151 ans», a déclaré Mme Joly. «À travers le pays, aujourd’hui, on est tous Franco-Ontariens!»

Tous les décideurs concernés

Le Franco-Albertain Jean Johnson, président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, a tenu à remercier les Franco-Ontariens de se tenir debout devant l’affront du gouvernement Ford.

«Ce qui se passe ici a une incidence chez nous, en Acadie, dans l’Ouest et dans le Nord. Le ralliement, le geste que vous posez aujourd’hui est important. C’est un message qui est livré à l’ensemble de nos décideurs des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral.»

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1er décembre 2018
La plus grande manifestation a eu lieu à Ottawa. (Photo: Martin Roy, Le Droit)

Ce n’est qu’un début

«C’est une journée incroyable. Dans mes rêves les plus fous, je ne pensais pas que les gens allaient sortir comme ça», a dit le président de l’AFO, Carol Jolin.

Si le gouvernement ontarien ne revient pas sur ses décisions de rétrograder le commissariat au services en français et de geler le projet d’université francophone à Toronto, l’AFO promet d’autres moyens de pression.

«Ce n’est qu’un début de ce qu’on pourrait faire», avertit la députée provinciale d’Orléans, Marie-France Lalonde, en parlant des manifestations dans toute la province et ailleurs au pays.

Toutes les générations

Les 5000 personnes rassemblées à Ottawa n’ont pas manqué d’occasions de s’enthousiasmer et e s’époumoner durant les deux heures qu’aura duré l’événement du 1er décembre.

Par exemple, quand la députée fédérale d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier, a annoncé la présence de petits-enfants de grands noms de la francophonie comme Jean-Robert Gauthier, Mauril Bélanger et Pierre de Blois. «Ce qui me fascine et ce qui m’encourage, c’est de voir que toutes les générations sont présentes.»

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L’avocat Ronald Caza, célèbre pour avoir remporté la cause de l’hôpital Montfort, a également réussi à enflammer la foule. «On espère ne pas avoir besoin de se rendre devant les tribunaux, mais si nous devons y aller, attachez vos tuques avec de la broche!»

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