Pleins feux sur Toronto Balades, une entreprise bien de chez nous

Première partie: Corinne Baranger

Le profil iconique de Toronto.
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Publié 11/06/2020 par Michèle Villegas-Kerlinger

Aimez-vous voyager, visiter des endroits exceptionnels et faire de belles découvertes? Frustré(e) de ne pas pouvoir vous déplacer cet été comme par le passé? L’entreprise Toronto Balades vous offre des services de tourisme uniques dans la grande région de Toronto et ses environs. De plus, le tout se fait en compagnie d’un guide expert francophone.

Nous avons rencontré Corinne Baranger, fondatrice et PDG de Toronto Balades.

Parlez-nous un peu de vous, d’où vous venez, vos intérêts, votre éducation, votre parcours professionnel…

Je viens de l’Ouest de la France, plus exactement d’une région proche de la vallée de la Loire. J’ai vécu dans des villes de taille moyenne où l’histoire et le tourisme prennent une grande place.

Après des études en économie, droit, finance et gestion, j’ai contribué au développement d’une grande entreprise dans le domaine du voyage et de l’assurance.

Parallèlement à mon activité professionnelle, je me suis toujours beaucoup impliquée dans de nombreuses associations relatives à la culture, au sport et à l’environnement. Mes centres d’intérêt sont nombreux. Depuis l’enfance j’ai pratiqué des activités sportives, dont la danse, le tennis, le volley-ball.

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Puis plus tard, je me suis adonnée à la plongée sous-marine, ce qui m’a permis d’explorer les fonds sous-marins de l’Atlantique et de la Méditerranée.

J’ai fait aussi de la randonnée dans les campagnes et les montagnes françaises. Je passais mes vacances dans des camps sportifs où je pratiquais et me formais à ces différentes disciplines.

De plus, j’aime beaucoup apprendre, quel que soit le domaine. Alors, lorsque je vois une annonce pour un documentaire, une conférence ou une visite, je m’empresse de m’y inscrire.

Corinne Baranger (à droite) avec une cliente à la Distillerie.

D’où vient votre intérêt pour le tourisme?

Je suis curieuse de mon environnement et j’aime le tourisme culturel. C’est la raison pour laquelle j’ai visité beaucoup de bâtiments, de sites historiques, de musées et de centres des sciences. J’aime aussi découvrir de nouveaux paysages.

Après m’être impliquée dans différentes organisations en relation avec le tourisme, comme des associations de protection du patrimoine, l’environnement et les activités sportives de plein air, je travaille depuis plus de vingt ans dans l’industrie touristique, tout d’abord en France, puis maintenant au Canada.

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Curieuse d’en apprendre davantage sur son histoire, sa culture et ses habitants, j’ai visité plusieurs provinces de l’Est à l’Ouest du Canada.

Pourquoi avez-vous choisi le Canada, et plus particulièrement Toronto, une ville majoritairement anglophone, comme votre nouveau chez vous?

C’est dans le milieu des années 1990 que, pensant démarrer ma propre entreprise, j’ai prospecté afin de choisir le lieu qui serait le plus favorable à mes projets. J’ai contacté une agence pour l’emploi au Québec où l’on m’a conseillé de venir vivre quelque temps sur place. C’est la raison pour laquelle j’ai pris un congé formation et je suis venue dix mois au Canada, à Toronto et à Vancouver, afin de perfectionner mon anglais et d’évaluer les possibilités d’une installation.

C’est Toronto qui a fait l’objet de mon choix, car je recherchais une culture différente de celle que je connaissais en France, et la pratique d’une langue différente était aussi un défi qui me plaisait.

C’est ainsi qu’après être retournée en France à la fin de mon congé formation, j’ai effectué les démarches pour obtenir un visa de résident permanent et je suis revenue en 2002 afin de m’installer à Toronto.

En 2003, cherchant à me documenter sur l’histoire de la ville où je venais de m’installer, j’ai rejoint la Société d’Histoire de Toronto, décidée à m’impliquer dans la diffusion de l’information concernant l’histoire francophone de la ville.

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Le plan d’eau du Nathan Philippe Square entre l’hôtel de ville et le palais de justice.

D’où est venue l’idée de Toronto Balades et comment avez-vous démarré ce projet?

Étant habituée à randonner depuis l’enfance, j’avais passé mon brevet d’animatrice de randonnée qui me permettait d’emmener des groupes parcourir les sentiers et villages de ma région. J’avais aussi passé mon brevet d’animatrice pour encadrer des enfants. J’ai toujours aimé mener des groupes et c’est pourquoi j’ai eu l’idée de développer ma propre entreprise.

Le hasard a fait que j’ai travaillé en relation avec le tourisme pendant de nombreuses années. Donc, je pense que c’est la conjonction de tous ces facteurs qui m’ont amenée à vouloir travailler dans le tourisme à Toronto.

En fait, ma première idée était de donner des consultations en matière de gestion et de développement d’entreprise, ce qui est la base de ma formation et ce que j’aime particulièrement. Mais, étant nouvelle arrivée à Toronto, je n’avais pas le réseau suffisant pour me bâtir une clientèle.

De plus, j’ai commencé une étude de marché sur les besoins en tourisme de la ville et me suis aperçue que les ressources pour l’accueil des touristes francophones était vraiment réduites.

C’est pourquoi j’ai reconverti mon activité en développant des circuits touristiques pour un public francophone.

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À l’entrée de la gare Union.

Quel a été votre plus grand défi quand vous avez mis sur pied votre entreprise?

J’arrivais dans un environnement très différent de celui que je connaissais en France. La culture et surtout la façon dont on bâtit des relations professionnelles m’ont un peu désorientée.

Mais surtout, je venais d’un milieu où tout le monde me faisait confiance et j’étais connue comme quelqu’un de sérieux et de responsable à qui l’on pouvait confier des dossiers compliqués. Lorsque je suis arrivée ici, comme personne ne me connaissait, il m’a fallu rebâtir cette confiance et cela a été vraiment très difficile à vivre pour moi.

L’autre obstacle a été de convaincre les touristes ou plus exactement les voyagistes de passer plus de temps à Toronto. Les voyagistes francophones sont situés au Québec. Aussi est-il normal qu’ils vendent de préférence les circuits au Québec.

Quand j’ai commencé mon activité, les touristes ne passaient que deux à quatre heures à Toronto, principalement pour voir les chutes du Niagara et tout simplement parce que Toronto est sur le trajet. Sinon, ils n’y seraient même pas passés. Aujourd’hui, les clients dorment au moins une nuit et même quelquefois plusieurs à Toronto.

La Casa Loma.

Quels services offre Toronto Balades?

Toronto Balades propose des services de visites guidées en français, d’accueil et d’accompagnement lors d’un séjour à Toronto, de même que des présentations sur le tourisme. Ce service s’adresse aux touristes comme aux résidents, aux particuliers comme aux groupes qui peuvent être des touristes, des groupes scolaires ou des clients d’affaires.

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Les circuits se font principalement à pied, mais peuvent être faits en voiture ou en bus. Il existe des circuits classiques, mais il est toujours possible de développer un circuit particulier en fonction des centres d’intérêt des personnes.

Au-delà des monuments et autres sites emblématiques de la ville, les touristes francophones aiment découvrir le quotidien et la culture canadienne.

Qu’est-ce qui distingue Toronto Balades des autres entreprises touristiques à Toronto?

En premier lieu, c’est la langue, Toronto Balades étant l’une des seules entreprises touristiques à Toronto ciblant essentiellement une clientèle francophone.

De plus, les personnes qui dispensent les visites sont des personnes passionnées, qui vivent à Toronto depuis longtemps et qui la connaissent particulièrement bien.

La majorité des visites que nous faisons sont des visites particulières. Aussi est-il important de s’adapter au client et de répondre à ses questions.

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Lisez la suite: Toronto Balades, à la découverte des attractions de la métropole

Auteur

  • Michèle Villegas-Kerlinger

    Chroniqueuse sur la langue française et l'éducation à l-express.ca, Michèle Villegas-Kerlinger est professeure et traductrice. D'origine franco-américaine, elle est titulaire d'un BA en français avec une spécialisation en anthropologie et linguistique. Elle s'intéresse depuis longtemps à la Nouvelle-France et tient à préserver et à promouvoir la Francophonie en Amérique du Nord.

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