À un mois de la rentrée parlementaire à Ottawa, alors qu’il maintient la santé économique du pays et la diminution du coût de la vie au cœur de son discours, le chef conservateur Pierre Poilievre assure que l’une de ses priorités, s’il prend le pouvoir, «c’est davantage de francophones». Sans toutefois avancer de cible exacte.
Le Canada compte environ un million de francophones établis à l’extérieur du Québec. Plusieurs d’entre eux ont des préoccupations quant aux places en garderie et l’accès aux soins de santé en français, l’accès à la justice… Quelle est votre stratégie pour les rejoindre et apaiser leurs inquiétudes?
Mais les francophones sont touchés aussi par l’inflation! J’en ai rencontré dans le Nord de l’Ontario, à Kapuskasing, à Sudbury, à Sault-Sainte-Marie et ailleurs. Et ils m’ont dit que la vie coûte trop cher. Ils ne peuvent plus payer leurs factures.
Les grandes promesses électorales de Justin Trudeau ne se sont pas produites. Il y a de gros retards, il n’y a pas de place pour les garderies en français [à l’extérieur du Québec, NDLR], il n’y a pas de justice en français…
Il faut un gouvernement conservateur qui peut livrer des prix plus bas, des chèques de paie plus forts et des services dans les deux langues officielles. Et c’est exactement ce que je vais ramener pour les Franco-Canadiens.
Pendant le processus de modernisation de la Loi sur les langues officielles, il y a eu des divisions entre les communautés de langue officielle en situation minoritaire et entre les francophonies canadiennes. Maintenant que la Loi est adoptée, croyez-vous qu’elles puissent s’entendre, malgré leurs différences linguistiques, culturelles et historiques?
Je pense que oui. Malheureusement, le gouvernement Trudeau a essayé de diviser les francophones pour tenter de gagner un avantage politique.