Pépites télé: jeunes francophones, camionneurs à la recherche d’amour et experts du recyclage

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De la glace du Yukon à l’asphalte du Nouveau-Brunswick, en passant par les décharges de Dakar: trois émissions mettent en lumière des voix, des parcours et des gestes qui font du bien à la télé… et à la planète. Photo: montage Francopresse
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Publié 03/05/2025 par Camille Langlade

Des jeunes francophones allumés des quatre coins du pays, des cowboys et cowgirls des temps modernes et des solutions pour rendre la planète plus propre: ce mois-ci, trois émissions de télé pleines d’humanité, et de conscience, à surveiller.

Une jeunesse francophone bien vivante

Au Yukon, Julian plonge dans un lac gelé avant de concocter des pâtes fraîches. Dans le Nord de l’Ontario, Audrey-Anne pêche sur la glace et joue du ukulélé, tandis que sur la Côte-Nord, au Québec, Shapatu monte sur scène avec une pièce de théâtre innue.

KAPSUR fait le pari de faire découvrir le Canada francophone hors des sentiers battus, à travers le quotidien de 20 jeunes, qui partagent leurs passions, leurs émotions et leur attachement profond à leur territoire, mais aussi à leur langue.

Chaque épisode revient aussi sur l’histoire et la géographie de chaque lieu, ou sur les légendes autochtones qui les peuplent, avec en bonus des jeux-questionnaires ludiques et des capsules.

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KAPSUR nous éclaire sur des réalités parfois très différentes d’un épisode à l’autre, mais toujours unies par un même dénominateur : la francophonie. Photo: Robert Mentov/KAPSUR, TFO

Sortir des sentiers battus, en français

Au gré des saisons et d’un océan à l’autre, KAPSUR nous plonge dans une mosaïque de personnages inspirés et inspirants, et ça fait du bien. Loin des discours pessimistes de déclin du français, de jeunes derrière leurs écrans ou d’assimilation, la série dresse un portrait encourageant de la francophonie d’aujourd’hui et de demain.

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Qu’ils soient originaires du Canada, du Maroc, de France, d’Ukraine ou du Burundi, ces jeunes dessinent une francophonie loin des statistiques et des grandes villes.

Coût de la vie, postsecondaire, enjeux autochtones: l’immersion n’élude pas les défis auxquels ils font face, parfois contraints de travailler quelques jours par semaine pour financer leurs études.

La série se regarde sans effort, à tout âge, avec en bonus de superbes images qui donnent envie de voir du pays!

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Shapatu est un jeune artiste innu qui vit dans le nord du Québec. Entre radio, théâtre et musique, il partage ses passions et la vie de sa communauté. Photo: Robert Mentov/KAPSUR, TFO

Deux nouveaux épisodes sont diffusés chaque mardi sur TFO. Toutes les capsules restent disponibles sur la plateforme.

L’amour est dans le macadam

Pas toujours facile de trouver l’âme sœur sur l’asphalte. Proche cousine de L’amour est dans le pré, la téléréalité Cœur de trucker suit quatre camionneurs et camionneuses en quête d’une personne avec qui partager leur quotidien atypique, sur les routes du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, en passant par la Nouvelle-Écosse.

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Dans cette troisième saison, toujours animée par l’humoriste québécois P-A Méthot, on suit Jérémie (28 ans), Josiane (24 ans), Nathalie (52 ans) et Christian (41 ans) lors de leur première date, leurs interrogations, et, surtout, leur passion.

«Un métier de pauvre et un métier dur»

Jérémie, veuf et orphelin depuis peu, ne lâcherait son bolide pour rien au monde. Pourtant, son père, lui-même amateur de moteur, a toujours espéré qu’il ne deviendrait pas camionneur, «parce que c’était un métier de pauvre et un métier dur», disait-il à la mère de Jérémie. Le décor est planté.

Dès les premières minutes, accompagnées de riffs de guitare électrique et d’une voix off dramatique façon doublage de téléréalité américaine, on redoute le pire. Et pourtant, que nenni! Derrière ses airs de téléréalité calibrée pour les initiés, Cœur de trucker se révèle vite être un concentré de sensibilité et d’authenticité.

Car derrière leur carapace, ces aventuriers et aventurières de la route cachent des parcours de vie parfois émouvants. L’occasion aussi de déconstruire au passage quelques clichés qui collent à ce métier indispensable à l’économie canadienne.

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Dans Cœur de trucker, P-A Méthot accompagne quatre camionneurs et camionneuses à la recherche d’un partenaire. Photo: Unis TV

Différents accents et réalités

Un peu comme certains prétendants et prétendantes, on plonge dans un monde dont on ne connaît pas forcément les codes, mais un monde qui a beaucoup à nous apprendre.

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Loin des émissions cantonnées aux grandes villes et à leur public citadin, Cœur de trucker bifurque vers d’autres chaussées, où résonnent différents accents et réalités. Comme pour nous rappeler que la vie, avec ses virages serrés et ses nids-de-poule, reste un long trajet où chaque détour a son histoire. À voir si l’amour sera au rendez-vous…

La troisième saison de Cœur de trucker est diffusée tous les jeudis à 21h sur Unis TV et reste disponible sur TV5Unis, comme les deux éditions précédentes. L’émission comprend dix épisodes de 60 minutes, réalisés par Stéphane de Grosbois.

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Dans Espèces d’ordures, Frédéric Choinière parcourt les villes du monde entier pour mettre en lumière leur gestion des déchets. Photo: TV5

Des ordures et des villes

Des couches transformées en litière, une piste de ski sur le toit d’une centrale ou de vieux néons recyclés: dans la nouvelle saison d’Espèces d’ordures, l’animateur Frédéric Choinière poursuit son tour du monde des poubelles.

À Dakar, Paris, Bogota, Las Vegas ou encore Montréal, cette série documentaire va à la rencontre de celles et ceux qui innovent, recyclent et bousculent les mentalités, comme cet «homme plastique» sénégalais ou ce tiktokeur éboueur parisien, qui lâche un «j’en ai marre de marcher dans la merde» bien senti.

Ce dernier met en garde contre les micros-déchets, et pour cause: à Paris, 4 millions de mégots de cigarette sont ramassés chaque jour.

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Mentalités différentes

À la recherche des bacs de recyclage à Las Vegas – quasi inexistants –, on réalise aussi à quel point les mentalités peuvent être différentes d’un bout à l’autre de la planète.

Néanmoins, Espèces d’ordures prouve que, face à la montagne de déchets que nous produisons dès la naissance, chacun et chacune peut agir. Un tour du monde ludique, humain et nécessaire.

Les 10 épisodes sont diffusés les mardis à 19h depuis le 22 avril sur TV5. Ils sont aussi disponibles sur TV5Unis.

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