Le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) attend toujours la transmission de documents concernant les enfants des pensionnats qui ne sont jamais rentrés à la maison. En cause, selon les organismes concernés: les délais de traitement, les lois sur la vie privée et le manque de financement.
Dans un rapport provisoire publié en juillet, le Comité sénatorial permanent des peuples autochtones recommandait aux organismes gouvernementaux et entités qui ne l’auraient pas encore fait de transférer rapidement les documents liés aux pensionnats pour Autochtones au CNVR.
Comme prévu dans le rapport, le Comité a tenu des audiences au début de l’automne pour demander des comptes aux entités qui n’avaient toujours pas remis les pièces demandées.
Les sénateurs impatients
Le président du Comité, le sénateur Brian Francis, membre de la Première Nation de Lennox Island, située dans l’Île-du-Prince-Édouard, est lui-même un ancien élève de «l’externat indien» de Lennox.
«Les Autochtones font face à de nombreux obstacles pour accéder aux dossiers liés aux écoles résidentielles et les institutions qui y sont associées, explique-t-il en entrevue avec Francopresse. Ça comprend les statistiques de base, les coroners, les rapports médicaux. […] Plusieurs de ces dossiers ont été détruits par les gouvernements et l’Église.»