Un tueur qui massacre onze prostituées avec un fer à cheval. Un commissaire qui roupille tout le temps. Un apprenti détective désœuvré qui résout l’énigme tout en cherchant son père biologique. Une petite ville où boire est le seul remède à la mélancolie… Tels sont quelques ingrédients du faux polar qu’est Of course, de Franz Bartelt.
Écrivain français, Bartelt a publié une quarantaine de romans, polars, recueils de nouvelles ou de poésie et livres pour enfants, tant chez Gallimard et au Seuil que chez de petits éditeurs. Of course est paru aux Éditions De L’Arbre vengeur, une découverte pour moi.
Polar avec sexe, sang et larmes
Dès les premières pages, le narrateur dit vouloir écrire la biographie d’un personnage qui se nomme Moncheval. Il serait «le produit du viol de sa mère par 14 touristes anglais, lors d’une excursion fluviale en Allemagne».
Il dit n’avoir jamais écrit une ligne. Un ami et rédacteur en chef du Journal des barbus, une publication «qui se voudrait poilante et qui n’est que rasoir», lui donne les trois ingrédients d’un best-seller: sexe, sang et larmes.
Jeux de mots
Ce narrateur découvre qu’on paraît intelligent en ayant des confrères qu’on cite en exergue. Les citations au début de chaque chapitre sont cependant du cru de l’auteur-même.
En voici quelques exemples savoureux… «Il y a une mémoire du rectum, mais elle ne retient pas tout. Petite bite, grand souci. Une savonnette n’a pas de plaisir. Un dur ne s’en va jamais en douce. Le temps c’est de l’argent, sauf à un moment donné.» Beau jeu de mots dans le cas de ce dernier exergue.