Décrite comme un «supplément alimentaire entièrement naturel» et un «aliment miracle», la nattokinase aurait, en plus, un «puissant» effet contre les caillots sanguins. On a cherché d’où venaient ces affirmations.
L’engouement pour la nattokinase débute dans les années 1980, alors que le chercheur Hiroyuki Sumi se penche sur un mets japonais appelé natto. Celui-ci est parfois décrit comme un fromage végétal.
Substance gluante
Traditionnellement, on le prépare en cuisant des fèves de soja, puis en leur ajoutant une bactérie appelée Bacillus subtilis natto. On laisse le tout fermenter à la température de la pièce pendant au moins 24 heures, ce qui résulte en un film visqueux sécrété par la bactérie et qui recouvre les fèves.
À l’intérieur de cette substance gluante, on trouve, entre autres choses, une enzyme découverte par Sumi en 1987.
Le chercheur savait déjà que le natto pouvait dissoudre des amas de protéines appelées fibrines, qui sont impliquées dans la coagulation du sang. Cette propriété de dissoudre les caillots de sang —que l’on appelle action fibrinolytique— était dû, il s’avère, à l’enzyme que Sumi avait isolée du natto. Il appela cette enzyme nattokinase.