«L’esclavage était un grand œuvre qui allait traverser le temps. L’esclavage était un chef-d’œuvre, peut-être le magnum opus d’une civilisation.» Ainsi s’exprime un personnage du roman Noces de coton, d’Edem Awumey. Des mots qu’on décode au fil des pages.
L’intrigue se déroule entre 12 h 10 et 18 h 35, entre les murs d’une salle d’exposition d’un musée, dans une ville africaine située quelque part entre le Sahel et la côte atlantique.
Le planteur de coton Toby Kunta a pris en otage le journaliste berlinois Robinson Hoffer. Il demande un dédommagement de 200 millions de francs pour lui-même et pour un groupe de paysans ruinés par la production de coton transgénique.
Des références à Bruegel et Van Gogh
Le roman est habité par Le Repas de noces, un tableau de Bruegel, et en inspire le titre. Bruegel a peint «la beauté d’une énergie tout en mouvement et en couleurs».
Awumey fait de même avec ses mots finement ciselés. Comme Senghor avant lui, le romancier va par-delà le destin des gens de la terre ou des plantations.