Marie-Anne Gaboury est une figure emblématique de l’Ouest canadien. Première femme d’origine européenne à s’aventurer et à habiter dans cette région du pays, elle a partagé la dure vie des hommes des plaines à la recherche de peaux et d’aventure. Elle a aussi été la grand-mère de Louis Riel.
Née au Québec
Rien ne laissait présager que la vie de Marie-Anne Gaboury allait prendre un tournant aussi tumultueux. Elle est née en 1780 à Maskinongé, dans le rang de Trompe-Souris, non loin de Trois-Rivières, au Québec. La mort de son père, alors qu’elle est âgée de 12 ans, plonge sa famille dans la précarité.
La jeune Marie-Anne devient aide-ménagère pour le curé de l’endroit. Elle y restera pendant près de 15 ans, soit jusqu’à ce qu’elle rencontre celui qui deviendra son mari: Jean-Baptiste Lagimodière.
À 26 ans, c’est un mariage assez tardif pour une femme de l’époque. On raconte qu’elle avait refusé plusieurs demandes de prétendants.
Autodidacte
Jusqu’alors, sa vie était un long fleuve tranquille. Elle avait même appris d’elle-même à lire et à écrire le français et le latin en plus d’arriver à maîtriser les notions de base des mathématiques. Mais sa vie tranquille allait changer.