Xavier Pellerin, 24 ans, et Elliot Campeau, 19 ans, sont les deux protagonistes du roman Balcons, écrit au «je». Il n’y a pas une voix narrative de la part de l’autrice Marianne Brisebois qui campe son histoire loin des codes de la masculinité traditionnelle.
Le «je» est Xavier (Vivi) qui parle comme il marche, c’est-à-dire tout croche. «Penser que ça ait été possible de vivre son intimité avec quelqu’un qui nous désirait pas comme nous on la désirait, ça rend tout croche…»
Magalie Péloquin a été la blonde d’Xavier depuis toujours. Or, elle le quitte pour aimer… une femme. Mag trouve que Vivi et Elliot (Éli) feraient un beau couple. Est-ce que cela lui enlèverait toute culpabilité…? «Ça serait donc parfait qu’on se soit trompés les deux.»
L’homme et la femme
Xavier réfléchit constamment. Il se dit que le statut d’un homme diffère largement de celui d’une femme. L’acte de naissance d’un gars vient avec «capable de se défendre», celui d’une fille vient avec «victime potentielle». De plus, un vrai gars passe le balai sur ses états d’âme.
Xavier n’est pas le premier à avoir expérimenté en dehors de son orientation sexuelle. Son homophobie interne le rend honteux d’avoir un gars ou deux sur sa liste. Est-ce que deux hommes peuvent avoir le goût de dormir ensemble sans faire l’amour, juste se frencher…?