Tous ne sont pas égaux devant un verre de lait. Si certains peuvent l’avaler sans trop de conséquences, d’autres vont ressentir des inconforts intestinaux. S’agit-il d’une anomalie?
En 2019, dans le Guide alimentaire canadien, la recommandation de boire quotidiennement du lait a été supprimée. Cela a soulevé bien des critiques de la part de l’industrie laitière. Les intolérants au lactose, eux, ont poussé un soupir de soulagement. Car leurs malaises sont loin d’être mineurs: crampes, ballonnements, diarrhée, dans les heures qui suivent l’ingestion.
Les gens qui se disent victimes d’intolérance au lactose représenteraient 16% de la population canadienne, selon un sondage réalisé en 2013. En gardant en tête qu’il s’agissait d’un sondage où l’on demandait aux gens de dire s’ils en souffraient, on peut donc parler d’une petite minorité.
Deux-tiers d’intolérants au lactose dans le monde
Toutefois, à l’échelle mondiale, le scénario est différent. Une méta-analyse — c’est-à-dire une synthèse d’études — parue dans The Lancet en 2017 estimait que l’intolérance au lactose toucherait environ 68% de la population de la planète.
Avec de très grands écarts géographiques: seulement un Suédois sur dix a de la difficulté à absorber le lactose. Mais en Chine, au Japon et au Vietnam, cela concerne près de 100% de la population. Autrement dit, dans ces pays d’Asie, à peu près personne ne peut avaler un verre de lait sans ressentir des inconforts intestinaux!