L’UOF se veut un projet social pour la communauté francophone

« Voir autre chose que le nombre » – Carole Nkoa

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L'entrée principale de l'UOF au 9 rue Lower Jarvis à Toronto.
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Publié 06/03/2022 par Annik Chalifour

Le grand défi de l’Université de l’Ontario français (UOF) – six mois après son ouverture – repose essentiellement sur la construction de sa relation avec les francophones du Centre-Sud-Ouest afin de se positionner dans l’arène du postsecondaire.

« Question de prendre notre place parmi les 13 universités et 18 collèges existant en Ontario. »

« De mettre en œuvre une stratégie d’engagement efficace auprès d’un multi public et d’un multi marché », rappelle la vice-rectrice adjointe Recrutement, Communications, Philanthropie à l’UOF, Carole Nkoa.

« L’institution se définit d’abord comme une université tendance, un projet social d’avant-garde. »

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Auparavant directrice des communications et du marketing à TFO, Carole Nkoa est maintenant à l’UOF. Photo: UOF

Trois publics cibles

« Il s’agit de s’enraciner dans le Centre-Sud-Ouest où vivent 36% des francophones de l’Ontario », réitère Carole Nkoa.

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« Développer la tradition de poursuivre des études postsecondaires en français en accord avec les besoins des francophones au cœur de la métropole canadienne anglo-dominante. »

« Une opportunité de bien-être et de confiance linguistique – un réel enjeu d’équité pour les francophones – tout en contribuant à faire prospérer l’économie en Ontario et à l’international. Faire comprendre la valeur ajoutée. »

Ainsi l’UOF vise à se rapprocher de trois publics cibles ayant des aspirations différentes: les écoles secondaires, le public adulte, les étudiants internationaux.

Les jeunes du secondaire

« Nos baccalauréats spécialisés sont particulièrement attrayants pour les diplômés du secondaire. Comme notre programme sur les cultures numériques centré sur le téléphone cellulaire comme objet social. »

« Notre baccalauréat sur les cultures numériques, entre autres, révèle que nous avons pressenti le virage sur les nouvelles façons d’évoluer comme professionnel. »

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« Par exemple apprendre à faire le choix de son profil, comment se comporter sur le numérique », souligne Carole Nkoa.

Ce programme représente également l’une des nouvelles tendances, issues de la pandémie, où les technologies continueront d’influencer la manière dont on apprend et travaille.

80 écoles secondaires francophones du Centre-Sud-Ouest ont été contactées par l’UOF ces derniers mois, auprès desquelles l’université a animé une série de webinaires.

Natacha Adjakly, diplomée de l’école secondaire Saint Frère André à Toronto, aujourd’hui étudiante au baccalauréat spécialisé en Économie et Innovation sociale à l’UOF. Photo: UOF

Le public adulte

Les certificats et les microprogrammes offerts par l’UOF proposent une série de programmes d’études spécifiquement conçus pour les professionnels déjà en fonction dans un organisme ou une association.

Ces microprogrammes visent à permettre d’acquérir ou de renforcer les compétences relatives à la gestion et à la gouvernance d’organisation, à la pédagogie en éducation, à l’apprentissage du français, et aux dérivés des quatre baccalauréats spécialisés.

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« Une opportunité de développement professionnel exclusif, garant du progrès durable de l’Ontario français, en lien avec les besoins spécifiques des professionnels francophones et francophiles de l’Ontario », cite Mme Nkoa.

Les étudiants internationaux

« Nous détenons le potentiel d’attirer de plus en plus d’étudiant.es internationaux grâce au fait qu’étudier à l’UOF signifie une expérience unique d’apprendre dans le contexte d’une université en situation minoritaire. »

« Évoluant au cœur d’une société hautement multiculturelle et incluant l’avantage de l’accès au bilinguisme », mentionne Carole Nkoa.

Rappelons que la pérennité socio-économique de la francophonie ontarienne dépend en partie de l’immigration francophone.

Or le statut d’étudiant international offre la possibilité d’immigrer en Ontario dans la mesure où le Canada facilite l’accès au visa étudiant.

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Permis d’études refusés

À cet effet, rappelons que ces derniers mois l’UOF a vu près de 75% des demandes de permis d’études être refusées à ses candidats au baccalauréat. Et 30% n’ont toujours pas reçu de réponse du centre de traitement des dossiers.

Face à ce constat, le vice-recteur de l’UOF, Paulin Mulatris, a récemment proposé que le Canada se dote d’un ombudsman à l’immigration.

Pour sa part le ministère de l’Immigration s’est dit « conscient du risque de discrimination ou de biais dans le système de l’intelligence artificielle ».

Paulin Mulatris. Photo: UOF

Relations avec la communauté francophone et à l’international 

Plusieurs activités novatrices feront partie de la feuille de route de l’UOF visant la construction de dialogues continus entre l’institution et la communauté francophone d’ici et d’ailleurs tout au long de cette année.

En voici un aperçu :

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  • Entente d’arrimage avec le collège La Cité de parcours intégrés collégiaux et universitaires.
  • Accueil du Salon du livre de Toronto à l’UOF (18-19-20 mars 2022).
  • Participation de l’UOF au symposium ART : entre émotions et langues organisé par BRAVO (avril 2022).
  • Projet à l’étude sur la place de l’identité entre l’UOF et un organisme franco-ontarien engagé dans la cause LGBTQ.
  • Programme d’échanges universitaires avec des institutions académiques françaises permis grâce au partenariat avec le Centre Jacques Cartier.

Transdisciplinarité et convergence

« Le choix de nos baccalauréats spécialisés portant sur les cultures numériques, la pluralité humaine, l’économie et l’innovation sociale, les environnements urbains… Plus nos certificats universitaires axés sur les compétences professionnelles interdépendantes… Confirment notre vision à la fine pointe de la réalité socio-économique actuelle et future », soutient Carole Nkoa.

« Les programmes d’études de l’UOF sont d’avant-garde, concrétisant l’exercice de la transdisciplinarité à l’ère du 21e siècle. »

« Notre approche académique avant-gardiste propose une convergence de perspectives indispensables dans l’actualité du marché de l’emploi. »

Soulignons que l’UOF comprend de petites cohortes, composées de 20 étudiants maximum, permettant des apprentissages dynamiques ancrés dans la modernité sociale.

Les cours sont dispensés en mode hybride (présentiel ou virtuel) selon le choix des étudiants.

Aires de pause pour les étudiants.

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