L’Institut franco-ontarien (IFO) a quitté son local de l’Université Laurentienne et s’est installé à l’Université de Sudbury à la fin avril. Le centre d’étude sur la francophonie ontarienne et canadienne ne considère pas pouvoir poursuivre ses recherches dans l’enceinte d’une université qui pose toutes les actions pour devenir unilingue anglophone.
La décision est en partie financière, mais surtout idéologique. «On ne peut plus réaliser notre mandat dans la Laurentienne. Animer quelle science?», lance le directeur de l’IFO, l’historien Serge Miville.
«Il va se faire moins de recherche en français à la Laurentienne qu’il ne s’en fait dans le département d’études françaises de l’Université de Guelph!»
L’UdeS entièrement francophone
Le déménagement à l’Université de Sudbury — en voie de devenir une université entièrement francophone — est plus qu’un changement de lieu physique. L’idée est de reconstruire le centre de recherche sur la francophonie à l’intérieur d’une université francophone qui partage les mêmes aspirations.
«On est déçus parce que ça fait 45 ans qu’on évolue dans la Laurentienne, mais on ne va pas pleurer», dit Serge Miville.