Échec de l’Université Laurentienne : lourd de conséquences pour Sudbury

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L'Université Laurentienne à Sudbury. Photo: Facebook
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Publié 15/04/2021 par Bruno Cournoyer Paquin

Les coupes draconiennes dans la programmation francophone à l’Université Laurentienne, annoncées en début de semaine, ont été effectuées sous le sceau du secret, prenant plusieurs acteurs francophones au dépourvu.

Certains avancent que les procédures judiciaires entamées par l’établissement ont permis à la province d’abdiquer ses responsabilités et que la décision de la Laurentienne remet non seulement l’avenir de cette institution en jeu, mais aussi celui de la communauté francophone à Sudbury.

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L’Université Laurentienne. Photo: archives Le Voyageur

« Le bilinguisme est mort à l’Université Laurentienne »

«Quant à nous, le bilinguisme est mort à l’Université Laurentienne», fulmine Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).

Carol Jolin

Il souligne que 58% des programmes offerts en français ont été abolis et que 40% des cours éliminés par l’Université Laurentienne sont des cours en français.

«Donc l’Université Laurentienne va devenir véritablement une université de langue anglaise, avec quelques programmes de langue française qui rapportent des profits à l’institution, parce qu’on va garder simplement les programmes qui rapportent de l’argent, parce qu’on a des créanciers à payer», raille Carol Jolin.

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Des efforts réduits à néant

France Gélinas s’indigne que les efforts de la communauté francophone de Sudbury pour développer l’éducation postsecondaire en français aient été réduits à néant en aussi peu de temps.

«On a travaillé longtemps pour chacun de ces programmes en français. On a travaillé longtemps pour finalement y avoir accès, et là, derrière un processus à huis clos, tout est parti d’un coup. Ben voyons donc!»

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France Gélinas

Le licenciement d’une centaine de professeurs francophones aura un impact au-delà de l’Université Laurentienne; il se fera aussi sentir dans la communauté, croit la députée provinciale.

«Les professeurs qui sont là sont des gens qui participent à la vie et à la vitalité de la francophonie. Ils viennent aux spectacles, ils participent aux arts, ils siègent aux conseils d’administration de toutes les agences francophones de Sudbury.»

«Le savoir qui a été développé grâce à la Laurentienne a fait que le Nord a pu se développer, a fait que les gens du Nord ont pu avoir de belles carrières, des opportunités de développement, et on est en train de tout perdre ça», craint France Gélinas.

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Le gouvernement de Doug Ford, croit-elle, a privilégié les intérêts des créanciers de la Laurentienne à ceux des étudiants, des professeurs et de l’intégrité de l’établissement.

La « marchandisation » de l’éducation

Pour Yalla Sangare, membre du comité exécutif de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), «chacune de ces institutions, que ce soit la Laurentienne, l’Université de Moncton, la Faculté Saint-Jean, etc., joue un rôle essentiel pour la vitalité de ces communautés. Elles sont essentielles à la survie du français.»

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Yalla Sangare

«Ce sont des institutions où les gens vont étudier, bien sûr, mais souvent ce sont les seules institutions où il y a une bibliothèque de qualité, une patinoire de qualité, une piscine de qualité, une salle de spectacle de qualité.»

En regardant la nature des programmes suspendus, ce professeur de l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, craint la «marchandisation» de l’éducation.

«Si je suis Franco-Ontarien, je ne peux plus étudier la philosophie, je ne peux plus étudier l’économie, je ne peux plus faire de théâtre dans ma langue, il n’y a plus de programme de sage femme, donc on s’en est tenu qu’aux programmes professionnels», déplore Yalla Sangare.

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Une position que partage Carol Jolin de l’AFO. «Les cours qu’on a gardés, ce sont des cours qui rapportent des profits à l’institution. Tous les cours qui n’allaient pas dans cette direction ont été coupés. On est rendus avec une bizness qui doit faire de l’argent pour essayer de rembourser ses créanciers.»

«Et c’est malheureux que ce soit la francophonie qui en paie la facture, en bonne partie pour les erreurs de gestions qui ont été faites dans le passé», ajoute-t-il.

Une situation que Carol Jolin attribue en partie au gouvernement provincial, puisque le financement des universités ontariennes est gelé depuis une dizaine d’années, ce qui en fait le système universitaire le moins financé au Canada.

Gouvernance anglophone indifférente à l’Université Laurentienne

Selon Jean Johnson, président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), «l’Université Laurentienne est présentement dans un coup de foudre, dans une panique totale».

FCFA
Jean Johnson

«Quand on regarde les décideurs, la majorité est unilingue anglophone. C’est la réalité; on le voit partout, on l’a vu à l’Université de l’Alberta et au Campus Saint-Jean. Alors, il y a des gens qui n’ont pas d’intérêt envers la langue française, ne la comprennent pas nécessairement, mais sont investis [de responsabilités]», souligne Jean Johnson.

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Carol Jolin croit pour sa part que les derniers développements à l’Université Laurentienne sonnent le glas de la programmation francophone, et qu’il faut donner une chance au projet de l’Université de Sudbury de devenir une institution entièrement francophone.

Donner une chance à l’Université de Sudbury

«Notre position a toujours été que, pour le bien de la programmation francophone dans le Moyen-Nord, l’Université de Sudbury rapatrie les cours [en français] de l’Université Laurentienne avec les siens et devienne totalement indépendante», soutient-il.

«Ce qu’on demande au gouvernement de l’Ontario, c’est de mettre sur pied un moratoire d’un an sur les coupures dans la programmation en français pour que le gouvernement, l’Université de Sudbury et la communauté franco-ontarienne aient le temps d’avoir une réflexion sérieuse et qu’on puisse poser des actions concrètes pour assurer la pérennité de la programmation en français dans le Moyen-Nord», explique Carol Jolin.

Jean Johnson trouve que le transfert de la programmation francophone de la Laurentienne vers l’Université de Sudbury serait une «solution élégante», qui permettrait d’éviter l’élimination de plusieurs programmes en français, de les voir «disparaître dans l’air».

Lever de drapeau franco-ontarien à l’Université de Sudbury.

Gouvernance par et pour les francophones

«Pour moi», ajoute Jean Johnson, l’Université de Sudbury permet d’aller chercher cette indépendance rapidement et d’offrir une plus grande programmation par et pour les francophones. Ça veut dire que la décision n’appartient pas exclusivement à l’Université Laurentienne. La décision appartient au gouvernement.»

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Le président de la FCFA rappelle qu’il y a notamment une pénurie d’enseignants au primaire et au secondaire. La mise en péril ces programmes universitaires pourrait précariser les écoles francophones et les programmes d’immersion linguistique en Ontario.

Yalla Sangare, de l’ACPPU, souligne que la décision relève de la communauté franco-ontarienne, mais évoque tout de même quelques appréhensions: «Entre-temps, qu’est-ce qui va arriver à la centaine de profs qui ont perdu leur emploi, qu’est-ce qui va arriver aux programmes qui viennent d’être coupés? […] Nous avons des craintes sur le délai dans lequel cette nouvelle université va pouvoir être opérationnelle. Nous sommes dans l’urgence», appuie-t-il.

L'Université de Sudbury
L’Université de Sudbury.

Queen’s Park manque à l’appel

Pour France Gélinas, le gouvernement Ford abdique ses responsabilités en se cachant derrière les procédures d’arrangements avec les créanciers entamés par l’Université Laurentienne.

«Du côté du gouvernement, c’est vraiment, “ah, c’est un processus qui est devant la cour, on ne peut pas s’en mêler”. Moi, ce que je réponds à ça, c’est que c’est de la foutaise! Vous pouvez vous en mêler, le processus pour la protection des créanciers, c’est un processus qui est fait pour le secteur privé. Une université, ce n’est pas privé. C’est un bien public!» proteste la députée de Nickel-Belt.

Pour Yalla Sangare de l’ACPPU, il est particulièrement préoccupant que l’Université Laurentienne ait choisi la voie des tribunaux – une première pour une institution postsecondaire canadienne.

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«Avec cette option, tout est confidentiel, donc les représentants de l’Université, les représentants des profs, tout s’est fait à huis clos et ils ne pouvaient parler à personne y compris à leurs constituants, donc il y a aussi un déficit démocratique», soutient-il.

Il y avait d’autres moyens de gérer la situation, croit Yalla Sangare: par exemple, la convention collective des professeurs de la Laurentienne comportait des mécanismes pour faire face aux situations d’urgence financière.

Le drapeau franco-ontarien au mat de Queen’s Park.

Défis de l’Université Laurentienne: le gouvernement ontarien savait

Selon France Gélinas, «le gouvernement [ontarien] savait, il y a neuf mois de ça. L’Université Laurentienne est allée voir le ministre Ross Romano, est allée voir le gouvernement de Doug Ford pour leur raconter “voici où on en est rendu, voici ce dont on aurait besoin, etc.”, et le gouvernement leur a dit, “non, il n’y a pas une cenne qui va venir d’ici, allez à la cour, ça va vous permettre de vous débarrasser d’un paquet de programmes et d’un paquet de staff sans avoir à passer par les conventions collectives”».

Le gouvernement Ford, insiste France Gélinas, n’a pas vraiment d’intérêt pour l’éducation postsecondaire en français en Ontario.

Dans le cas de l’Université de l’Ontario français, elle illustre que le gouvernement ontarien a mis quinze mois pour conclure une entente, alors que le gouvernement fédéral offrait d’assumer les coûts du projet pour les quatre premières années.

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Le ministre des Collèges et Universités Ross Romano, entre le maire John Tory et la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney, et avec la présidente de l’UOF Dyane Adam et la ministre fédérale Mélanie Joly, le 26 février 2020 lors du dévoilement du site de l’Université de l’Ontario français à Toronto. Photo: François Bergeron

« On se sent à peine tolérés »

Avec les déboires financiers de la Laurentienne, observe la députée, le gouvernement fédéral a offert son soutien, mais le gouvernement de l’Ontario n’a soumis aucune demande en ce sens.

«Donc de dire qu’ils sont bien ouverts à la francophonie et à l’avant-garde, non, pantoute! La francophonie et les francophones en Ontario, on se sent à peine tolérés, vraiment pas écoutés», fulmine France Gélinas.

Elle maintient que la communauté devra «exiger que le gouvernement de M. Ford prenne ses responsabilités face aux droits des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes d’avoir accès à l’éducation universitaire en français de façon équitable […] La formation universitaire, c’est une responsabilité du gouvernement provincial».

Agitation au Parlement fédéral

Questionné en conférence de presse le 13 avril, le premier ministre, Justin Trudeau, s’est dit «très préoccupé par la situation à l’Université Laurentienne […] Le gouvernement fédéral sera là pour aider, mais c’est au gouvernement provincial d’établir la marche à suivre. Mais on va être là comme on a été là comme on a été là pour l’Université de l’Ontario français il y a quelques années. On va être là».

La situation de l’Université Laurentienne a aussi été soulevée par le Néo-Démocrate Charlie Angus à la période de questions de la Chambre des communes, mardi.

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Charlie Angus

«L’Université Laurentienne est la seule institution nationale avec un mandat de promouvoir l’éducation francophone, autochtone et anglophone […] Pourquoi les Libéraux sont-ils silencieux maintenant? Où est le plan pour travailler avec la communauté franco-ontarienne pour préserver et protéger cette institution vitale?» a questionné le député de Timmins–Baie James.

La ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, a répondu que «ce qui se passe présentement à l’Université Laurentienne, pour la communauté francophone, est particulièrement préoccupant […] C’est également pourquoi j’ai eu des conversations avec le gouvernement de l’Ontario, parce que j’exige un plan de la part du gouvernement ontarien pour faire en sorte qu’on ait une institution postsecondaire forte dans le Nord de l’Ontario».

Lors de son témoignage devant le Comité permanent des langues officielles (LANG) de la Chambre, toujours le mardi 13 avril, Mélanie Joly a ajouté «qu’il y avait de l’argent sur la table» pour l’Université Laurentienne, mais que le gouvernement de l’Ontario devait «faire ses devoirs».

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La ministre des Langues officielles Mélanie Joly.

L’opposition s’attend à plus pour l’Université Laurentienne

La Chambre a aussi adopté mardi, à l’unanimité, une motion du député bloquiste de La Pointe-de-l’Île, Mario Beaulieu, exprimant inquiétude face à la situation à l’Université Laurentienne et solidarité avec la communauté franco-ontarienne.

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Alain Rayes

Pour Alain Rayes, député de Richmond—Arthabaska et porte-parole du Parti conservateur sur les langues officielles, la ministre Joly ne devrait pas attendre une demande d’assistance de l’Ontario, puisque la Constitution confère la responsabilité au gouvernement fédéral de s’assurer que les communautés linguistiques en situation minoritaire ont accès à des services.

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Alain Rayes rappelle que le chef du Parti conservateur, Erin O’Toole, s’est engagé à créer une enveloppe budgétaire pour appuyer l’éducation postsecondaire francophone en situation minoritaire.

Pas besoin d’attendre l’Ontario

Alexandre Boulerice, député de Rosemont—La Petite-Patrie et chef adjoint du NPD, ajoute qu’Ottawa «n’a pas besoin d’attendre que l’autre palier de gouvernement mette un sou».

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Alexandre Boulerice

«Et je trouve que ce serait une excuse assez faible à apporter aux étudiants francophones du Nord de l’Ontario de dire, “ben tant que Doug Ford ne bouge pas, moi je ne peux pas bouger ou je ne bougerai pas”. Le gouvernement fédéral peut décider d’aller puiser dans ses ressources pour dire que c’est une priorité».

«On est vraiment très inquiets de ce qui est là et on ne veut pas qu’elle [Mélanie Joly] se contente de surveiller la situation. On veut qu’elle soit beaucoup plus proactive et qu’elle utilise les leviers qui existent au gouvernement fédéral pour être capable d’aider des universités ou des groupes en situation minoritaire», soutient Alexandre Boulerice.

«C’est sûr que le premier responsable, c’est le gouvernement ontarien, convient le député néo-démocrate. Mais ensuite, le gouvernement fédéral n’a pas à se croiser les bras, il a une responsabilité.»

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«Le canari dans la mine»

Alain Rayes observe qu’une partie du problème se trouve dans le retard du gouvernement dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles, qui l’aurait doté de plus de moyens pour aider les communautés francophones partout au Canada.

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Mario Beaulieu

Mario Beaulieu, porte-parole du Bloc québécois sur les langues officielles, souligne pour sa part que le gouvernement fédéral doit impérativement s’entendre avec la province pour sauvegarder les programmes d’éducation postsecondaires francophones en Ontario.

Le député bloquiste rappelle qu’Ottawa s’est déjà entendu avec Queen’s Park par le passé, dans le cas de l’Université de l’Ontario français à Toronto. «On considère que les communautés francophones ne peuvent pas perdre de programmes universitaires, ça va contribuer à l’anglicisation parce qu’ils sont vraiment pris à la gorge», affirme Mario Beaulieu.

Coordination entre le fédéral et toutes les provinces?

Pour Alexandre Boulerice, du NPD, Ottawa doit agir immédiatement pour trouver une sortie de crise. «Mais en même temps, je pense que ça pourrait se régler à plus long terme dans des conférences fédérales-provinciales. [Il] pourrait y avoir des ententes fédérales-provinciales pour avoir certaines balises ou un certain minimum à respecter», suggère-t-il.

Il ajoute que le NPD a l’intention de déposer ce jeudi une motion devant le Comité permanent des langues officielles pour demander une étude d’urgence sur la situation à l’Université Laurentienne et dans les autres universités francophones au Canada.

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Le député de Rosemont—La Petite-Patrie estime que le gouvernement fédéral a une «double responsabilité» : pour l’éducation postsecondaire et pour les communautés linguistiques en situation minoritaire.

«Le sous-financement chronique des universités fait en sorte que la Laurentienne est peut-être le canari dans la mine, parce qu’on dit que c’est la première d’une débandade [et] en plus, ça touche des communautés francophones, ce qui est d’autant plus dramatique», conclut Alexandre Boulerice.

Pour Mario Beaulieu, «le Canada se vante d’être un pays exemplaire pour le respect des minorités linguistiques, mais c’est très loin de la réalité. Le taux d’assimilation des francophones hors Québec est présentement inquiétant et augmente chaque année».

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La Tour de la Paix de l’édifice du Parlement canadien à Ottawa. Photo: Jason Hafso, Unsplash

Attention de ne pas déresponsabiliser les provinces

Jean Johnson, de la FCFA, croit toutefois qu’il y a des limites à l’intervention fédérale dans les dossiers francophones.

«Si on se tourne constamment vers le gouvernement fédéral et qu’on dit “vous devez prendre la relève”, on donne la permission aux provinces de ne pas assumer leurs responsabilités envers leurs institutions. Et je vous rappelle que c’est de compétence provinciale [l’éducation postsecondaire].»

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Les provinces, observe Jean Johnson, auraient intérêt à changer la façon dont elles abordent les institutions francophones. «On parle de trois crises en trois ans: il y a eu l’Université de l’Ontario français, il y a eu le Campus Saint-Jean en Alberta, et maintenant on voit la Laurentienne. Et on voit que ce sont les programmes francophones qui prennent le gros coup des coupures, parce que nos services sont déjà marginalisés, toujours très fragiles.»

S’il faut que les provinces prennent leurs responsabilités, pense Jean Johnson, «le gouvernement canadien va devoir démontrer un leadership collaboratif dans le dossier. Ils se sont engagés à protéger le français et à promouvoir le français. Donc c’est un dossier incontournable pour le gouvernement fédéral, mais il faut trouver des solutions aussi auprès des provinces et des territoires».

Campus St-Jean Alberta
Le Campus Saint-Jean a été fondé en 1908, en même temps que l’Université de l’Alberta.

On revient au sous-financement des universités

Fondamentalement, observe Yalla Sangare, le problème est que les universités sont sous-financées. Les gouvernements sont particulièrement réticents à délier les cordons de la bourse pour les universités qui servent des régions éloignées, citant les coûts élevés.

«Oui, ça coûte plus cher, parce que nous sommes dans des régions éloignées, c’est tout à fait normal», s’indigne Yalla Sangare.

La situation actuelle exige un financement d’urgence de l’Université Laurentienne, croit Yalla Sangare. «Mais au-delà de cette aide d’urgence, nous demandons un financement beaucoup plus substantiel, et surtout beaucoup plus stable pour l’ensemble des universités francophones et bilingues à l’extérieur du Québec.»

Auteur

  • Bruno Cournoyer Paquin

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

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