Il y a déjà 50 ans que le premier ministre Pierre Elliot Trudeau affirmait que «l’État n’a rien à faire dans les chambres à coucher de la nation». Cette déclaration du 21 décembre 1967 a permis à la population de mieux accepter l’homosexualité, a indiqué notre chroniqueur Paul-François Sylvestre le 20 mars (Journée internationale de la francophonie) devant une salle comble du «519», le centre communautaire du quartier gai au 519 rue Church.
Moins de deux ans plus tard, rappelle le conférencier-romancier-essayiste invité par FrancoQueer, le premier groupe gai (on disait «homophile» à l’époque) voit le jour. C’était à l’Université de Toronto, le 15 octobre 1969, point de départ du mouvement pour les droits LGBT en Ontario.
Paul-François Sylvestre a souligné que la Fiducie du patrimoine ontarien a érigé une plaque (bilingue) le 21 novembre 2011 pour souligner la fondation de l’University of Toronto Homophile Association, premier groupe gai non seulement en Ontario mais au Canada.
Librairie et journal
C’est aussi à Toronto qu’une première librairie LGBT voit le jour en 1970, soit le Glad Day Bookshop, toujours en existence au 499 rue Church, et qu’un premier journal gai paraît: The Body Politic (1971- l987).
Entre 1970 et 1975, des groupes gais sont surtout créés sur les campus universitaires: Western (London), York, Waterloo, Guelph, Carleton (Ottawa), Queen’s (Kingston), Lakehead (Thunder Bay) et Trent (Peterborough).