Le dossier est littéralement brûlant! Le projet d’expansion de l’incinérateur de déchets de Brampton, appartenant au géant américain Emerald Energy, fait couler beaucoup d’encre.
Et pour cause, ce réaménagement a pour but de quintupler la capacité de traitement de l’installation afin de répondre à une demande en constante augmentation en provenance des villes ontariennes, faisant craindre une pollution de la faune et la flore environnante.
«Si la situation ne change pas, l’Ontario deviendra de plus en plus dépendant des États-Unis pour l’enfouissement des déchets, ce qui présente un risque sanitaire important en cas de perturbation de la chaîne d’approvisionnement ou de fermeture de la frontière internationale en situation d’urgence», fait remarquer d’emblée Joe Lyng, directeur général d’Emerald Energy.
Et de poursuivre: «Nous avons décidé de réaménager notre site pour aider la province à relever deux défis majeurs: la diminution de la capacité d’enfouissement en Ontario et le besoin croissant de la province en énergie.»
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Cinq fois plus de déchets traités
Ce «réaménagement» est en fait une extension de taille de l’installation actuelle située au 7656 Bramalea Road, à Brampton. À terme, ce chantier permettra au colosse américain de multiplier par cinq sa capacité actuelle pour atteindre 900 000 tonnes de déchets traités par an, soit plus que la quantité de déchets produits par une ville comme Toronto.