La lecture de Je suis celle qui veut sauver sa peau, de Fanie Demeule, m’a laissé passablement désorienté. Dans ce recueil de quinze nouvelles, l’autrice transgresse à la fois les raisonnements et les sentiments.
Les textes adoptent un style varié – autofiction, fantastique, drame psychologique, réalisme magique – et sont presque tous écrits au «je».
Ils explorent les zones troubles de nos obsessions, de nos vulnérabilités, de nos hontes et de nos angoisses.
Comme James Joyce
La nouvelle intitulée Wake (veillée funèbre ou mortuaire) n’est pas sans rappeler Finnegans Wake, une œuvre littéraire de James Joyce, publiée en 1939, et réputée comme étant un texte difficile, voire illisible et intraduisible.
«Des hommes et des femmes embrassent à pleine bouche le cadavre à moitié dénudé […] des doigts viennent le stimuler par des attouchements.»