Il y a moins de deux décennies, on aurait dit de l’évolution qu’elle était un processus trop lent pour être observable chez les humains. La génétique est venue démontrer le contraire en 2018.
La capacité à digérer le lait à l’âge adulte en est l’exemple le plus connu.
Passage prolongé sous l’eau
Mais des chercheurs ont identifié chez un peuple de marins de l’Asie du Sud-Est, les Bajau, une adaptation biologique: leur rate peut être jusqu’à 50% plus grosse, ce qui permet une meilleure répartition du sang et de l’oxygène lors d’un passage prolongé sous l’eau.
Ce qui est idéal, si on fait partie d’un peuple qui vit non seulement des ressources sous-marines, mais de surcroît, vit comme un «nomade de la mer»: les Bajau vivent en effet essentiellement sur leurs bateaux et se déplacent d’île en île depuis au moins 1000 ans.
C’est la première fois qu’on découvre une telle adaptation génétique à l’environnement océanique.
Vie en haute altitude
À quelques milliers de kilomètres de là, c’est quelque chose de similaire qu’on avait découvert en 2010 chez les Tibétains: des «gènes de superathlètes» qui les rendent plus aptes que le commun des mortels à la vie en haute altitude, où le taux d’oxygène est moins élevé.