Les entrepreneures sociales francophones réunies à Queen’s Park

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Les tables rondes du Salon des femmes entrepreneures sociales francophones, organisé par Impact ON à Queen's Park. Photos: Soufiane Chakkouche, l-express.ca
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Publié 02/06/2025 par Soufiane Chakkouche

Elles étaient une soixantaine de femmes entrepreneures francophones de l’Ontario à occuper, ce jeudi 29 mai, les appartements à boiseries et lustres de la lieutenante-gouverneure de la province, à Queen’s Park, dans le cadre du Salon des femmes entrepreneures sociales francophones.

Organisée par Impact ON, en collaboration avec le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), cette quatrième édition du Salon se voulait privée. Tenue pour la première fois en présentiel, elle a réuni entrepreneures, représentantes de l’économie sociale, actrices politiques et représentantes d’institutions financières.

«Le Salon est un espace pensé pour les femmes entrepreneures francophones de l’Ontario, qu’elles œuvrent dans l’économie sociale ou dans un autre modèle d’affaires. Nous les invitons à prendre un moment pour partager leurs parcours, leurs aspirations et leurs défis», ouvre Paula Haapanen, directrice principale du Pôle engagement d’Impact ON.

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Participation de la lieutenant-gouverneure Edith Dumont à l’une des tables rondes.

Queen’s Park, tout un symbole

Le moins qu’on puisse écrire est que le cadre est loin d’avoir été déniché au lancer des dés.

«On a choisi ce lieu parce qu’il faut amener les femmes dans un espace non pas juste prestigieux, mais aussi de pouvoir. Ces femmes sont des leaders, et je souhaitais qu’elles soient dans un lieu aussi symbolique», explique à l-express.ca Sabine Soumare, directrice générale du PCFE.

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De son côté, la maîtresse des lieux, la lieutenante-gouverneure Edith Dumont, s’est montrée très accueillante. «C’est un vrai bonheur pour moi de vous accueillir ici en tant que femmes, en tant qu’entrepreneures sociales… et aussi en tant que maman, j’ai vu qu’on avait un petit bébé parmi nous.»

Et de poursuivre avec une pincée d’humour: «Vous le savez mieux que quiconque, gérer une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille, ce sont des vagues d’émotions, une suite de virages agiles répondants aux imprévus. Il faut du cran, de la souplesse, de l’ouverture, de l’imagination, un bon sens de l’organisation et, parfois, du café.»

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Paula Haapanen, directrice principale du Pôle engagement de Impact ON.

Ronde autour des tables rondes

Quant au fond, après les discours officiels, des membres d’Impact ON et du PCFE ont animé plusieurs tables rondes autour des thèmes d’actualité, tels que les droits de douane, l’intelligence artificielle, l’entrepreneuriat social en contexte linguistique minoritaire, la santé mentale et l’accès au financement.

«Ce que je souhaite de ces tables rondes, c’est que les participantes puissent construire des pistes concrètes pour identifier leurs besoins et échanger sur des idées qui, je l’espère, guideront la création de futures politiques publiques pour nos institutions et nos projets de partenariat», indique Sabine Soumare.

À l’issue des discussions, qui ont été enregistrées à des fins de recherche, chaque animatrice a présenté les conclusions et les faits saillants émergeant de son groupe de travail.

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Sabine Soumare, directrice générale du PCFE.

Les femmes entrepreneures moins bien loties que les hommes

Par ailleurs, les femmes entrepreneures rencontrent plus d’obstacles et demeurent désavantagées par rapport à leurs homologues masculins.

En effet, à en croire le rapport sur l’état des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada, publié par le PCFE, les femmes entrepreneures continuent par exemple d’afficher un revenu inférieur à celui des hommes avec 37,1% d’entre elles qui gagnent moins de 50 000$ par an, contre 31,7% chez les hommes.

Selon ce rapport, les femmes entrepreneures joueraient un rôle plus important que les hommes dans la croissance et la résilience économiques, dans la mesure où «les entreprises qui appartiennent à des femmes sont plus axées sur l’innovation et la durabilité environnementale que les entreprises qui appartiennent à des hommes».

Un autre constat qui vaut son pesant d’or, cette fois de la bouche de la directrice générale du PCFE: «les femmes entrepreneures immigrantes exportent davantage que les femmes entrepreneures nées au Canada».

«Les PME détenues par des femmes immigrantes exportent près de deux fois plus que celles détenues par des femmes nées au Canada», lit-on dans le rapport du PCFE.

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