Dès septembre, le fédéral permettra aux employeurs canadiens reconnus d’obtenir un permis d’embauche pour les travailleurs étrangers temporaires valable pour trois ans. Mais les droits de ces derniers ne vont pas pour autant s’améliorer, déplorent des experts.
Pour prétendre à ce projet-pilote, les employeurs devront prouver qu’ils ont obtenu trois études d’impact sur le marché (EIMT) positives dans les cinq dernières années, «pour la même profession», précise le gouvernement. Le permis d’embauche qui en découlera sera valide pour trois ans, contre 18 mois actuellement.
Délivrée par le ministère d’Emploi et Développement social Canada (EDSC), l’EIMT est un document nécessaire dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Elle permet à l’employeur d’embaucher un travailleur étranger quand aucun Canadien ou résident permanent n’est disponible pour le faire.
Nouveau ministre
Comme l’a reconnu en conférence de presse le 8 août dernier le nouveau ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, les travailleurs temporaires étrangers sont ceux qui subissent «le plus d’exploitation».
«C’est un problème connu au Canada», confirme Jean-Bruno Nkondi, coordinateur de projet pour la section Emploi au Relais francophone de la Colombie-Britannique.