Le Canada adhère à la Convention Apostille

Pour faciliter l’utilisation des actes publics à l’étranger

Convention apostille
L'Ontario est une des autorités canadiennes qui pourra bientôt émettre des apostilles (certificat d’authenticité d’actes publics). Photo: Convention de La Haye
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Publié 10/08/2023 par Gérard Lévesque

Le 12 mai dernier, le Canada a déposé son instrument d’adhésion à la Convention du 5 octobre 1961 supprimant l’exigence de la légalisation des actes publics étrangers (Convention Apostille de 1961).

La cérémonie s’est déroulée au Bureau permanent de la Conférence de La Haye de droit international privé, à La Haye.

Lisa Helfand (photo: Couvrette/Ottawa
Lisa Helfand.

Le Canada était représenté par Lisa Helfand, ambassadrice du Canada auprès du Royaume des Pays-Bas, Thomas Gagnon, deuxième secrétaire à l’ambassade du Canada ainsi que Kathryn Sabo, directrice générale adjointe et avocate générale (droit international privé), Valérie Simard, avocate, du ministère de la Justice du Canada,  Béatrice Maille, ministre-conseillère (droits sociaux et humains) et conseillère juridique à la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies, Olivia Howard, analyste des traités d’Affaires mondiales Canada, et Diego Matteo, Gestionnaire à la Section des services d’authentification d’Affaires mondiales Canada.)

Avec l’adhésion du Canada, la Convention Apostille compte désormais 125 Parties contractantes. La Convention Apostille entrera en vigueur au Canada le 11 janvier 2024.

Grâce à cette convention, la population et les entreprises canadiennes pourront soumettre des documents publics canadiens, comme les actes de naissance et de mariage, les documents scolaires et d’exportation et les livres d’entreprise, à un certificat d’authenticité appelé « apostille ». Ce certificat permettra aux documents d’être utilisés dans n’importe quel pays membre de la Convention.

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Plus de 200,000 actes publics canadiens sont authentifiés chaque année pour une utilisation à l’étranger, et cette adhésion offrira aux Canadiens une méthode simplifiée et à faible coût pour faire accepter leurs documents publics canadiens à l’étranger.

Le Gouvernement du Canada, conformément à l’article 6 de la Convention, a désigné les autorités suivantes pour émettre l’apostille prévue à l’article 3, alinéa premier, de la Convention:
• le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (Canada);
• le ministère du Procureur général de la Colombie-Britannique;
• le ministère de la Justice de l’Alberta;
• le ministère de la Justice et du Procureur général de la Saskatchewan;
• le ministère des Services au public et aux entreprises de l’Ontario.

Porte-parole d’Affaires mondiales Canada, James Emmanuel Wanki m’a informé que le Canada a désigné des autorités compétentes pour les ressorts canadiens qui en ont fait la demande et peut modifier la liste des autorités à tout moment. «Le besoin de légiférer en vue de la mise en œuvre de la Convention dans une province ou un territoire canadien relève des lois respectives de ceux-ci.»

Un outil de travail fort utile

Le Manuel Apostille fournit des lignes directrices sur la mise en œuvre pratique et le fonctionnement de la Convention Apostille de 1961, appliquée des dizaines de millions de fois chaque année au profit de particuliers, de familles et d’entreprises du monde entier.

Cet ouvrage vise à aider l’ensemble des utilisateurs de la Convention, y compris les États désireux d’adhérer à la Convention, les Autorités compétentes chargées de son bon fonctionnement, et toutes les personnes qui souhaitent bénéficier d’une Apostille.

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L’édition 2023 du Manuel fournit des informations et des ressources actualisées en fonction des derniers développements relatifs à la Convention. Parmi les principaux changements, il convient de souligner une plus grande importance accordée au Programme Apostille électronique.

Prévalence de la langue française

L’article 4 de la Convention prévoit que l’apostille doit être conforme au modèle annexé au texte de la Convention.

Toutefois, elle peut être rédigée dans la langue officielle de l’autorité qui la délivre. Les mentions qui y figurent peuvent également être données dans une deuxième langue. Le titre «Apostille (Convention de La Haye du 5 octobre 1961)» doit être mentionné en langue française.

La Convention a été faite à La Haye, le 5 octobre 1961, en français et en anglais, le texte français faisant foi en cas de divergence entre les textes, en un seul exemplaire déposé dans les archives du Gouvernement des Pays-Bas.

Cinq conventions

Le Canada est membre de la Conférence de la Haye de droit international privé depuis 1968 et, à part la Convention Apostille de 1961, est Partie à quatre autres conventions de la Conférence:

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Auteurs

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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