Les programmes d’immersion en français au Canada sont d’une popularité non contestée. Offerts dans toutes les provinces, bien que le modèle au Québec diffère des autres, ces programmes ont produit des générations de citoyens capables de s’exprimer, à différents niveaux, dans les deux langues officielles du pays et même, parfois de continuer à étudier ou à travailler en français.
Ironie du sort, ces programmes ont été conçus au Québec dans les années 1960 en grande partie par des mères anglophones soucieuses que leurs enfants apprennent le français tout en fréquentant une école de langue anglaise.
Suite à l’adoption de la Loi sur les langues officielles du Canada en 1969, les programmes d’immersion ont connu un engouement partout au pays et n’ont cessé de gagner en popularité depuis.
Plus de la moitié des élèves décrochent
Selon les recherches faites dans le cadre d’un projet pilote datant de 2021 par Laurent Cammarata, professeur titulaire en éducation à la Faculté Saint-Jean de l’Université d’Alberta, les inscriptions dans les programmes d’immersion au Canada ont connu une hausse de 75% depuis le début des années 2000.

Le hic, c’est que moins de la moitié de ces élèves terminent leurs études secondaires dans le programme. À titre d’exemple, pour l’année scolaire 2016-2017, il y avait presque 49 000 élèves inscrits dans un programme d’immersion à la maternelle. Pour la même année, il n’y en avait que 13,500 en 12e année.