Comme je n’ai jamais appelé un taxi Uber, j’ai appris de quoi il en retournait en lisant Le livre Uber, récit de Brigitte Pellerin. J’ai surtout découvert l’expérience d’une conductrice dans une ville que je connais assez bien, Ottawa.
Uber, source d’inspiration
L’avantage d’Uber et de Lyft, pour une écrivaine comme Brigitte Pellerin, «c’est qu’on rencontre toute sorte de monde. Pour l’inspiration, difficile de faire mieux.»
Uber devient un prétexte pour l’écrivaine qui ne demande pas mieux qu’à se vider le cœur, à faire le point sur sa vie.
Pellerin explique comment les gens n’ont «aucune idée des difficultés affrontées par les femmes dans la quarantaine ou la jeune cinquantaine qui bûchent pour retourner au boulot. […] Il faut être prête à accepter de revenir à un niveau professionnel moins élevé de plusieurs paliers…»
Style vivant et coloré
Le style du récit est vivant et coloré. Les personnages sont les clients et leur entrée en scène est toujours directe :
«– Brigitte! Faque tu parles français?
– Oui.
– Wow, c’est génial. Moi c’est Nancy. Comment ça va, ma belle?»