La SÉO veut intéresser les partis politiques à la francophonie économique

Priorités et stratégie dans un «programme électoral»

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Publié 28/03/2018 par François Bergeron

La Société économique de l’Ontario (SÉO, anciennement RDÉE Ontario) a dévoilé récemment sa «plateforme électorale» en vue du scrutin provincial du 7 juin.

Non, la SÉO – un organisme parapublic – ne présente pas de candidats dans les 124 circonscriptions en jeu. Sa présidente Nathalie Grenier ne participera pas aux débats télévisés avec Kathleen Wynne, Doug Ford et Andrea Horwath.

Mais elle veut intéresser nos partis politiques aux enjeux des entrepreneurs francophones et, plus largement, au développement économique de la francophonie ontarienne.

Son «programme électoral» en cinq chapitres, contenant une «stratégie» en six points, est accessible à partir de son site web et accompagné de six vidéos sur YouTube, dans lesquels des membres de son conseil d’administration discutent de priorités comme les PME, l’atout du bilinguisme ou l’intégration des immigrants francophones.

Pour valoriser la francophonie économique, la SÉO propose: une campagne de promotion sur l’apport des entrepreneurs francophones et bilingues à l’économie ontarienne; des bourses en entrepreneuriat; un appui financier pour inciter l’implantation de jeunes entrepreneurs francophones et bilingues dans les régions rurales ou en perte de poids démographique; des études sur les stades de développement des PME en Ontario français…

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Nouveaux arrivants

On souligne l’importance de reconnaître l’apport économique des nouveaux arrivants, améliorer leur employabilité dans leur domaine, inciter le milieu économique à saisir les possibilités offertes par les personnes de toutes origines.

Il faut développer un système éducatif «promoteur des valeurs entrepreneuriales», notamment en formant des enseignants et en multipliant les projets pouvant imtéresser les jeunes.

On souhaite aussi un meilleur appui au «démarrage, croissance et transfert d’entreprises», un accompagnement à toutes les étapes de l’activité entrepreneuriale. Cet appui devrait être «adapté aux clientèles francophones et bilingues particulières», comme les nouveaux arrivants et les jeunes dans les régions rurales.

Marché du travail

La SÉO prône le renforcement de l’adéquation formation-emploi, c’est-à-dire que les programmes d’études et de formation devraient mener à de vrais emplois en demande dans l’économie.

Outre une révision du «grand écart qui existe entre les taux d’imposition s’appliquant aux PME par rapport aux grandes entreprises», une réduction de la paperasse et des «formalités administratives inutiles» serait également la bienvenue.

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Enfin, charité bien ordonnée commençant par soi-même, le «programme politique» de la SÉO suggère au prochain gouvernement ontarien de collaborer étroitement avec des organismes comme la SÉO «pour établir un plan d’action afin d’aider au quotidien les PME francophones et bilingues à rester compétitives, à innover et à développer leurs marchés».

L’objectif ultime est de «faire de l’Ontario l’un des meilleurs endroits au monde où vivre et faire des affaires».

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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