La FCFA envoie son questionnaire aux partis politiques

À la recherche d’une vision pancanadienne de la francophonie

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Publié 23/09/2008 par l-express.ca

La francophonie canadienne est-elle limitée au Québec ou s’étend-t-elle d’un océan à l’autre?

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande aux partis politiques de prendre position à ce sujet dans un questionnaire qu’elle a leur a fait parvenir la semaine dernière. Le questionnaire porte sur trois enjeux-clef, soit la place de la francophonie au sein de la société canadienne, l’appui à la vision d’avenir des communautés francophones et acadiennes et la pleine mise en œuvre des droits linguistiques au Canada.

«Il y a deux ans, le Parlement a adopté une motion reconnaissant l’existence de la nation québécoise, et sans remettre en question la pertinence de cette motion, il faut tout de même admettre qu’elle a suscité plusieurs points d’interrogation pour les francophones vivant dans les autres provinces et territoires quant à leur place dans la société canadienne», explique la présidente de la FCFA, Lise Routhier-Boudreau.

«Les partis politiques reconnaissent-ils que la francophonie est un atout pour le Canada d’un bout à l’autre du pays ou seulement au Québec? Nous souhaitons les entendre sur cette question».

La FCFA demande également aux partis d’expliquer comment leurs initiatives en matière de langues officielles donneront un réel coup de barre qui fera la différence pour les francophones partout au pays. «Par exemple, la Feuille de route pour la dualité linguistique du gouvernement conservateur investit 1,1 milliard $ dans une approche axée en bonne partie sur le service au citoyen. Toutefois, il reste beaucoup à faire, notamment au niveau de l’appui à la vie communautaire et aux organismes et institutions, et nous souhaitons connaître l’intention du parti à ce niveau.»

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«En ce qui a trait au Parti libéral, peut-il confirmer l’engagement pris par Stéphane Dion, l’an dernier, relativement à un nouveau plan d’action pour les langues officielles doté d’un budget de 1,5 milliard $ ? En quoi ce plan d’action diffèrerait-il de la Feuille de route?», souligne Mme Routhier-Boudreau.

Enfin, la FCFA souhaite savoir de quelle manière les cinq principaux partis politiques s’assureront de la pleine mise en œuvre des droits linguistiques et de la Loi sur les langues officielles. Cette question vise notamment l’accès des citoyens francophones à des services en français du gouvernement fédéral, et l’adoption par les institutions fédérales de mesures positives pour appuyer le développement des communautés.

«Dans cette section du questionnaire, nous abordons également le dossier de l’accès à la justice dans les deux langues officielles», indique Mme Routhier-Boudreau. «La mise en candidature du juge Cromwell pour succéder au juge Bastarache à la Cour suprême est une excellente nouvelle, mais il faut mettre en place des mécanismes qui assurent que tous les juges de la Cour suprême, à l’avenir, soient bilingues, et qu’on ait un nombre adéquat de juges bilingues dans les autres tribunaux de la magistrature fédérale».

La FCFA a demandé aux partis de répondre au questionnaire d’ici la fin du mois, et dévoilera les réponses lors d’une conférence de presse le jeudi 2 octobre à Ottawa. On peut consulter le questionnaire en ligne sur le site de la FCFA à l’adresse www.fcfa.ca

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