À Paris, le bois de Boulogne est un écosystème de drague qui se met en place la nuit. Il peut devenir un tourbillon de violence et d’underground, comme en fait foi le roman La nuit des hyènes, de Johann Zarca.
Le personnage principal est Zyed, le jour, qui se travestit en Chica, le soir. Zyed a ses potes du bistrot Le Fabuleux, à deux rues du métro Porte-de-Clichy, à Paris. Chica a ses copines du bois de Boubou (Boulogne), ses habitudes et son arbre au bout d’un sentier discret.
Des dialogues en verlan
L’ouvrage est marqué par le style oral. Certains dialogues ont recours au verlan, forme d’argot français qui consiste en l’inversion des syllabes d’un mot (verlan = l’envers). Voici quelques exemples de cet argot: foncedé (défoncé), yenclis (clients), pèchedé (dépêche), glori (rigolo), zermi (misère), tromé (métro).
Chica offre ses services une fois la nuit tombée. «Ses yenclis veulent du sale, du hardcore, du ce-qu’ils-font-pas-chez-eux.» L’endroit est connu pour attirer des travestis, des homosexuels, des voyeurs, des exhibos, des pervs et des dealers.
Pour chaque client, Chica s’applique «à le faire grimper au ciel, le propulser dans les étoiles; plus elle le taffera, plus il payera».