Maryse Rouy nous a présenté une galerie de personnages attachants dans le premier tome de La maison d’Hortense. On les retrouve en 1936-1937 dans un second tome axé sur le maigre espace de liberté que les hommes consentent aux femmes.
Justine poursuit ses études en droit même si l’accès au barreau lui sera interdit. Elle lutte aussi en faveur du droit de vote des femmes et pour de meilleures conditions de travail pour les ouvrières.
Mises en scènes dramatiques
Comme le père de Justine a divorcé pour marier la servante, sa mère devient une pestiférée: «les hommes fautent et les femmes paient». Les institutions punissent la femme victime d’un époux volage pour les frasques de ce dernier.
À coups de mises en scènes dramatiques, le roman illustre bien une société québécoise où tout est permis aux hommes alors que les femmes en subissent les conséquences.
Dans le Québec sur le point d’élire Maurice Duplessis comme premier ministre, l’opinion générale désapprouve que les femmes se consacrent à autre chose qu’à leur foyer. La romancière illustre à plus d’une reprise l’intransigeance et le manque de charité de ceux qui se proclament gardiens des bonnes mœurs.