Sénateurs, députés et commissaire aux langues officielles démontrent tous une certaine impatience à l’égard de la règlementation de la nouvelle loi. En attendant, le gouvernement dispose de moyens plus rapides pour venir en aide aux communautés francophones en situation minoritaire. Mais même là, les délais semblent à la mode.
La règlementation de la nouvelle mouture de la Loi sur les langues officielles du Canada se fait attendre.
«Je dirais qu’au début du processus, à mon avis, c’était clair. On voulait aller rapidement. Maintenant, on tombe dans une période de préconsultations et de consultations, et j’ai l’impression que ce n’était pas nécessairement prévu», a déploré le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, en comité sénatorial le 25 novembre.
Le projet de règlement doit être déposé au Parlement au début de l’année 2025, un délai critiqué par tous les partis d’opposition.
«Le temps n’est pas notre ami, étant donné le contexte dans lequel on se trouve présentement», a ajouté le commissaire, faisant allusion à d’éventuelles élections fédérales à venir, qui pourraient chambouler la composition du Parlement ainsi que celle du comité chargé d’étudier le règlement de la Loi.